La situation "n’empire pas" à la centrale nucléaire de Fukushima-Daïchi, a affirmé le secrétaire général du gouvernement japonais Yukio Edano samedi matin. Mais "la vigilance reste de mise", s’est-il empressé d’ajouter.
Malgré les tentatives des autorités de livrer un discours rassurant, la situation semble pourtant préoccupante. En mer, à quelques centaines de mètres au large de la centrale, ont été détectées des traces d’iode radioactif 1.250 fois supérieures à la normale, alerte l'Agence japonaise de sûreté nucléaire et industrielle. Les mesures ont été effectuées vendredi.
Dix fois plus de radioactivité en 3 jours
Or, il y a trois jours, les mêmes mesures réalisées au même endroit montraient que le niveau de radioactivité était 130 fois supérieur à la normale. Depuis, la hausse est fulgurante : presque 10 fois plus.
"Les conséquences seront importantes sur l’environnement, sur les poissons et les algues notamment", alerte Alain Cirou, spécialiste scientifique d’Europe 1. Tout ce qui va sortir de la mer va désormais devoir être examiné. Pour Alain Cirou, loin de partager le calme apparent du gouvernement nippon, "la catastrophe est majeure".