Japon : deux avions français à disposition

La tentative d'arroser le réacteur n°3 de la centrale a échoué mercredi matin
La tentative d'arroser le réacteur n°3 de la centrale a échoué mercredi matin © REUTERS
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avec nos envoyés spéciaux et agences , modifié à
Retrouvez les évènements de mercredi dans la centrale de Fukushima.

La situation nucléaire à Fukushima est de plus en plus inquiétante. Les radiations autour du réacteur numéro 4 sont "extrêmement fortes", a déclaré mercredi soir un responsable américain. La plupart des Etats invitent leurs ressortissants à quitter le Japon. La France met à disposition deux avions pour les Français installés là-bas.

Retrouvez le déroulé des évènements de la journée de mercredi :

21h09. Le groupe nucléaire français Areva a affrété un avion, qui partira "dès que possible" pour le Japon, avec du matériel de protection. L'appareil décollera "avec à son bord 3.000 masques de protection avec cartouches aérosols, 10.000 combinaisons et 20.000 paires de gants. Cet avion transportera aussi 100 tonnes d’acide borique, un absorbeur de neutrons, mises à disposition par EDF". Cette information intervient alors qu'Anne Lauvergeon, présidente d'Areva, avait jugé que la situation devenait "extrêmement difficile". "Nous sommes dans l'urgence absolue" à la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, avait-elle assuré. Le groupe a également annoncé un don d'un million d'euros à la Croix Rouge japonaise.

20h06. Face aux risque liés à la forte radioactivité, la Sécurité civile française quitte Sendaï et se replie à 350 km au nord, a-t-on appris mercredi soir.

19h53.

souhaitant quitter le Japon, frappé par un séisme et un tsunami et confronté à un risque de catastrophe nucléaire, a indiqué mercredi le ministère des Affaires étrangères sur son site internet.

19h50. Au Japon, la pression monte. Ce reportage de la chaîne ABC News montre les habitants, proches de la centrale, évacuer les lieux ainsi que le dispositif humanitaire mis en place :

19h44. Londres conseille à ses ressortissants de quitter Tokyo et le nord de Tokyo. Le ministère britannique des Affaires étrangères a conseillé mercredi à ses ressortissants présents au nord de Tokyo et à Tokyo de "quitter la zone". Dans ses conseils aux voyageurs, régulièrement actualisés, le Foreign Office explique que "compte tenu de l'évolution de la situation à la centrale nucléaire de Fukushima et des perturbations potentielles dans l'approvisionnement, les transports, les communications, l'énergie et d'autres infrastructures, les ressortissants britanniques actuellement à Tokyo et au nord de Tokyo devraient envisager de quitter la zone". Londres conseillait jusqu'alors aux Britanniques de s'abstenir de tout voyage non indispensable à Tokyo et dans le nord du pays.

19h34. Les radiations sont "extrêmement fortes" autour du réacteur 4, a indiqué mercredi soir un responsable américain.

19h04. Une carte animée qui répertorie tous les tremblements de terre depuis vendredi a été mise en ligne. Impressionnant : cliquez ici.

18h50. Fukushima : les Américains invités à évacuer un périmètre de 80 km. L'ambassade des Etats-Unis à Tokyo a recommandé mercredi aux citoyens américains l'évacuation d'un périmètre de 50 miles (80 km) autour de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima.

18h45. Un drone va survoler la centrale. Un avion sans pilote de l'armée américaine va survoler la centrale nucléaire de Fukushima, dans le nord-est du Japon, pour observer l'état des réacteurs de ces installations, a affirmé jeudi l'agence de presse Kyodo. Les photos que devrait prendre ce drone de surveillance à haute altitude Global Hawk pourraient apporter des informations essentielles pour comprendre ce qui se passe à l'intérieur des bâtiments abritant les réacteurs.

18h29. Les prochaines heures sont cruciales. Nicolas Sarkozy a estimé mercredi soir que la situation provoquée par les accidents à répétition de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima était "extrêmement préoccupante". "La situation au Japon est extrêmement préoccupante, elle est très grave, et les heures qui viennent sont des heures essentielles pour voir si nos amis japonais peuvent maîtriser la situation ou si cette situation va en empirant", a déclaré le chef de l'Etat en ouverture d'un discours sur les entreprises.

18h15. "Il faut qu'on revienne à plus d'humilité et plus de conscience", a estimé Nicolas Hulot, sur Europe 1, mercredi soir. "Je pense que si on a si peu d'informations fiables, c'est simplement que personne ne sait exactement ce qu'il se passe. On voit bien que les choses nous échappent et c'est bien le danger du nucléaire", a-t-il poursuivi, soulignant que "la nature aura toujours le dernier mot".

17h47. "L'urgence absolue". "Nous sommes dans l'urgence absolue" à la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, a prévenu mercredi Anne Lauvergeon, présidente du groupe nucléaire français Areva, en indiquant qu'il fallait "trouver tous les moyens" pour refroidir la centrale.

17h36. Nouveau bilan. Le séisme et le tsunami qui ont frappé le Japon vendredi dernier ont fait 4.314 morts confirmés, 8.606 disparus et 2.282 blessés, selon un nouveau bilan officiel provisoire établi par la Police nationale et diffusé dans la nuit de mercredi à jeudi.

Nicolas Sarkozy présidait mercredi depuis 17h00 une réunion interministérielle sur l'accident nucléaire du Japon, avec le Premier ministre François Fillon et les ministres Nathalie Kosciusko-Morizet (Ecologie), Christine Lagarde (Economie) et Eric Besson (Industrie), selon l'Elysée.

17h33. L'AIEA parle d'une situation "très grave". La situation à la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi est "très grave", a déclaré mercredi le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano. Le Japonais, qui a l'intention de se rendre jeudi dans son pays d'origine pour un voyage de 24 heures, a par ailleurs estimé que Tokyo ne donnait pas assez d'informations sur cette crise nucléaire. "La situation (...) est très grave", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Vienne, au siège de l'AIEA. Il a confirmé que les coeurs des réacteurs n°1, 2 et 3 de la centrale étaient touchés.

17h27. Le Belgique évacue ses ressortissants. La Belgique va envoyer au Japon un avion militaire Airbus A330 afin d'offrir un moyen de transport supplémentaire à ceux des 700 résidents belges qui souhaiteraient quitter le pays, a annoncé mercredi le ministère belge des Affaires étrangères. "Dans la mesure où les vols commerciaux au départ du Japon n’offrent pas une capacité suffisante, notre pays souhaite, avec cet avion de la Défense, offrir un moyen de transport supplémentaire à nos compatriotes", explique un communiqué. "Vu la situation inquiétante à la centrale nucléaire de Fukushima, les Affaires étrangères conseillent à nos compatriotes de quitter le Japon si leur présence n'y est pas essentielle", a-t-il ajouté.

17h21. Un contrôle des aliments. L'Union européenne a recommandé aux Etats de procéder à des contrôles de radioactivité des aliments importés du Japon, à la suite de la catastrophe nucléaire sur l'île, a-t-on appris mercredi auprès d'un porte-parole de la Commission européenne.

17h13. Des pastilles d'iodes vont être distribuées Saint-Pierre-et-Miquelon, a annoncé le préfet de la collectivité d’outre-mer mercredi, selon leparisien.fr. L'objectif est que "chacun puisse disposer de ce médicament" en cas de retombées de particules radiocatives émanant des centrales nucléaires japonaises, rapporte le site du quotidien.

16h20. Toyota annonce l'arrêt de la production. Toyota a annoncé mercredi que l'arrêt de ses usines au Japon à la suite du séisme dévastateur de vendredi n'aura pas de conséquence sur les livraisons de véhicules en Europe, où les usines du constructeur automobile japonais continuent à tourner. Toyota a dû mettre à l'arrêt ses usines de production au Japon du 14 au 22 mars inclus, tandis que la production de pièces de rechange pour les véhicules en circulation devrait redémarrer dès jeudi et celles destinées à la production de véhicules dans des usines hors du Japon lundi, indique-t-il dans un communiqué.

15h51. Les Etats-Unis vont fournir des pompes à eau. Les Etats-Unis vont fournir des pompes à eau à haute pression aux autorités japonaises pour arroser les réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima, a annoncé mercredi l'armée américaine. Un nombre non précisé de pompes à haute pression, livrées dans la nuit sur la base américaine de Yokosuka, dans la baie de Tokyo, vont être envoyés sur la base aérienne américaine de Yokota à l'ouest de la capitale où elles seront remises aux autorités japonaises, a annoncé le commandement américain dans le Pacifique dans un communiqué. Quatre autres pompes à haute pression devaient être livrées mardi.

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© REUTERS

15h50. 10.000 disparus à Ishinomaki. Le violent séisme qui a touché le Japon en fin de semaine dernière, suivi d'un tsunami, a probablement fait 10.000 disparus dans la ville d'Ishinomaki, a annoncé le maire de cette ville située au nord est de Sendaï, sur la côte.

15h24. Nucléaire - Moscou évoque le pire scénario au Japon. La catastrophe nucléaire en cours au Japon se déroule selon le scénario du pire, a déclaré mercredi le responsable du secteur nucléaire civil et militaire russe, Sergueï Kirienko. Pour lui, la crise actuelle risque d'avoir des conséquences négatives sur les exportations, en pleine expansion, de centrales atomiques russes. "Bien sûr que cela aura des répercussions", a-t-il dit à l'agence Reuters qui lui demandait si les événements au Japon ne risquaient pas d'avoir un effet négatif sur les ventes de centrales nucléaires russes.

14h55. Arrosage des réacteurs, l'armée va aider. Les autorités japonaises envisagent de faire appel à l'armée pour aider à déverser de l'eau sur le réacteur n°3 ainsi que dans le bassin de rétention de combustibles usés du réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, endommagée par le séisme et le tsunami du 11 mars, a annoncé mercredi l'agence nippone de sûreté nucléaire. L'agence a ajouté ne pas savoir si les Forces d'autodéfense essaieraient à nouveau de déverser de l'eau par hélicoptère sur le réacteur n°3. Une première tentative effectuée en début de journée a échoué. Les niveaux de radiation enregistrés dans un poste de surveillance situé à l'extérieur de la centrale avaient atteint un pic de 10.850 microsieverts par heure à 5h30, pour retomber à 2.331 microsieverts une heure plus tard.

14h46. Les ministres européens de l'Energie vont tenir une réunion extraordinaire lundi à Bruxelles pour tirer les premières leçons de l'accident nucléaire au Japon, a annoncé mercredi le président de l'UE. Ils devraient en particulier se pencher sur l'organisation de tests de sécurité qui doivent être réalisés dans les 143 réacteurs nucléaires situés sur le territoire de l'UE, en commençant à définir les critères communs qui seront retenus. Ces tests se dérouleront au deuxième semestre, pour vérifier que les sites peuvent résister à des inondations, coupures de courant majeures, tremblements de terre ou tsunamis, selon leur localisation.

14h36. Berlin a invité mercredi les Allemands à quitter la région de Tokyo en raison de l'aggravation de la crise nucléaire dans le nord du Japon. "Nous appelons tous les Allemands à quitter la région de Tokyo et de Yokohama en direction d'Osaka ou de quitter le pays en passant par Osaka", dans le sud du pays, a déclaré Andreas Peschke, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse du gouvernement. Une partie du personnel de l'ambassade à Tokyo a déjà été envoyée à Osaka pour renforcer l'équipe consulaire sur place et une assistance consulaire est fournie aux Allemands à la gare de Tokyo comme à la gare d'Osaka, a ajouté le porte-parole.

14h05. Minute de silence au Parlement européen. Les députés européens ont observé mercredi une minute de silence en mémoire des victimes du séisme et du tsunami au Japon, la "tragédie la plus importante qu'a traversé le pays depuis la seconde guerre mondiale", selon le président du Parlement européen Jerzy Buzek. Il a exprimé ses condoléances aux familles des victimes et à l'ensemble de la population japonaise", assurant que les citoyens de l'UE sont à leurs côtés. Toutes les tragédies qui se sont abattues sur le Japon depuis vendredi "tournent, ensemble, à la catastrophe", a estimé le président de l'UE Herman Van Rompuy. Quelque 20 Etats européens ont offert leur aide, et l'UE "est également prête à aider au cas où la situation de la centrale nucléaire (de Fukushima) continue à se détériorer", a précisé Herman Van Rompuy.

13h41. La course contre la montre. Les prochaines 48 heures seront cruciales pour rétablir le niveau d'eau dans la piscine de stockage du combustible usé du réacteur 4 de Fukushima, sous peine de rejets radioactifs "très importants", a estimé mercredi l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). "C'est un risque majeur pour deux raisons: ce rejet serait très important, et surtout, cette piscine - quasiment en plein air - interdirait l'accès sur le site par la suite" en raison de son niveau de radioactivité, a expliqué Thierry Charles, directeur de la sûreté des usines à l'IRSN.

13h26. Sarkozy invite au sang-froid. Le chef de l'Etat a lancé mercredi en conseil des ministres un appel à la lucidité et au sang-froid face à la crise nucléaire du Japon, ont déclaré des ministres à l'issue de la réunion. Il a aussi confirmé une prochaine réunion des ministres de l'Energie et de l'Economie du G20 pour évoquer les grandes options énergétiques à la lumière de cette crise.

Ryuichi Hirokawa, photojournaliste et rédacteur en chef de Days Japan, a pu s’approcher samedi à seulement deux kilomètres de la centrale nucléaire de Fukushima. "Le taux était tellement important dans la zone que l’indicateur a complètement dépassé la valeur maximale. Un autre appareil qui pouvait lui mesurer jusqu’à 100 microsieverts a lui aussi largement dépassé son seuil", a-t-il témoigné au micro d’Europe 1. Ce même photojournaliste s’est de nouveau approché mardi de la centrale. "Cette fois, nous sommes restés jusqu’à 50 kilomètres du réacteur. La route était bloquée. Nous avons donc décidé de déjeuner dans un restaurant. De nouveau, nous avons décidé de mettre en marche nos appareils et comme samedi, l’aiguille a tapé dans le rouge", a-t-il encore raconté. Autre facteur inquiétant : l’absence de communication claire de la part des autorités japonaises sur la situation sur place. "Moi j’ai déjà fait 40 reportages à Tchernobyl et quand il n’y a pas de chiffres exacts de la part des autorités, il y a toujours des doutes", conclut Ryuichi Hirokawa.

13h17. Faciliter le retour des universitaires. Valérie Pécresse, la ministre de l'Enseignement supérieur, veut "aider" et "faciliter" le rapatriement des quelque 600 membres de la communauté universitaire actuellement au Japon.

13h15. Pas de risque radioactif à Tokyo. La Croix-Rouge japonaise a affirmé mercredi qu'il n'y avait actuellement pas de risque radioactif dans la capitale et que les voyageurs étrangers pouvaient donc s'y rendre.

13h10. Recours au canon à eau. Les autorités japonaises envisagent désormais d'utiliser un camion citerne avec canon à eau pour arroser le réacteur 4 de la centrale de Fukushima, afin de refroidir le combustible nucléaire qui chauffe de façon inquiétante

13h00. Un pronostic pessimiste. Pour Thierry Charles, directeur de l'expertise nucléaire à l'IRSN, le pronostic n'est pas optimiste sur la centrale de Fukushima. La situation n'est pas maîtrisée et reste clairement "très préoccupante", affirme-t-il sur Europe 1. "Actuellement, l'équipe japonaise fait des efforts pour amener de l'eau dans le réacteur et trouver une solution pour en mettre dans la piscine. Malheureusement, des rejets très importants ont déjà eu lieu et se poursuivent, explique-t-il. Les conditions d'intervention dans le site sont difficiles avec des installations irradiantes.

Ce sont les propos rapportés par François Baroin de la ministre française de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, en conseil des ministres. "Dans le pire des scénarios, l'impact sera supérieur à Tchernobyl", a commenté le le porte-parole du gouvernement français. "C'est une hypothèse qu'on ne peut pas écarter aujourd'hui".

12h40. Des Français de retour à Roissy. 185 Français ont atterri mercredi matin en France, à l’aéroport de Roissy, en provenance du Japon. "Je suis rentré à la dernière minute, je suis le dernier passager à être monté dans l’avion, ça ne me fait pas plaisir d’être là", a confié au micro d’Europe 1 Paul, parti avec juste un sac à dos. Sur ce vol, se trouvait une cinquantaine d’enfants et de femmes enceintes, particulièrement exposés au risque nucléaire. Une cellule psychologique a été mise en place pour accueillir ces expatriés.

"C’est de plus en plus menaçant au Japon", confie à Europe 1, Michel, rentré avec sa fille et sa femme enceinte. "On a décidé de rentrer pour pas prendre de risques pour notre fille surtout. On voyait qu’ils essayaient vraiment de minimiser les évènements. Ils essayaient de pas en parler beaucoup pour éviter la panique. A la télé, ils passaient des images du tremblement de terre mais ils ne parlaient vraiment pas beaucoup des centrales nucléaires. Le plus inquiétant, c’est qu’il y a toute la famille de ma femme et tous les amis qui sont restés au Japon".

12h34. L'inquiétude de Michel Bras. Depuis son restaurant de l’Aubrac, le chef Michel Bras ne cache pas son inquiétude à propos de la situation au Japon, un pays où il a ouvert un établissement, dans la ville de Sapporo sur l'île d'Hokkaïdo. Fermer un restaurant, "c’est anecdotique", mais pour les équipes présentes sur place "c’est une page qu’ils tournent de leur vie. J’ai l’impression que c’est un coup de gomme sur tout leur vécu. Je n’ai pas de mot, c’est inconcevable", a confié Michel Bras au micro d’Europe 1.

12h25. Des Français racontent la faim et le froid. Rien à manger et le froid en plus. A Sendai, alors que la menace nucléaire se fait de plus en plus précise, comme si le sort s’acharnait, il a neigé mercredi matin. Compliquant encore un peu plus la vie des sinistrés. " Il y a quelques magasins qui écoulent ce qui leur reste mais il y a des queues immenses qui s’y prêtent. On achète n’importe quoi du moment que ça se mange. Et en plus on crève de froid parce qu’il n’y a plus de chauffage. On préfère encore passer la nuit dans la voiture ", raconte Florence, une Française jointe au téléphone par Europe 1.

12h14. Demi-tour pour des secouristes britanniques. Une équipe de douze personnes venues au Japon pour aider les sinistrés a indiqué mercredi avoir été contrainte de faire demi-tour faute d'avoir obtenu les autorisations nécessaires de la part de l'ambassade britannique à Tokyo. Willie McMartin, un membre de l'équipe, a expliqué à la BBC que son organisation écossaise "The International Rescue Corps", avait obtenu la permission de l'ambassade japonaise à Londres, avant de se rendre dans l'archipel. Mais, une fois sur place, l'ambassade britannique à Tokyo a refusé de leur signer une lettre reconnaissant que l'organisation avait bien le statut d'ONG au Royaume-Uni. La mission craignait de se retrouver, ce faisant, légalement responsable de l'équipe, a affirmé Willie McMartin.

12h00.8.181 personnes disparues. C'est le bilan des disparus à ce jour publié par l'agence Kyodo selon le Japan Times.

Il n'y a pas de césium dans le réseau d'approvisionnement en eau de Fukushima selon les relevés effectués dans l'après-midi par la préfecture de Kyodo.

11h30. La piscine du réacteur n°4préoccupante. La piscine de stockage de combustible usé du réacteur 4 de la centrale nucléaire de Fukushima constitue désormais "la principale préoccupation" avec des risques de rejets radioactifs "directement dans l'atmosphère", a estimé mercredi l'Autorité de sûreté nucléaire française. Dans ce réacteur, où des incendies se sont déclarés mardi et mercredi avant d'être maîtrisés, "la vaporisation de l'eau de la piscine se poursuit". Le niveau d'eau dans ces piscines où est stocké du combustible usé et radioactif est donc en baisse, a indiqué l'ASN dans un communiqué.

11h15. 185 Français de retour à Paris. 185 personnes, pour la plupart des Français vivant dans la région de Sendai, sont arrivées mercredi vers 11 heures à l'aéroport de Paris Charles-de-Gaulle. Elles ont été évacuées par l'avion qui avait acheminé dimanche une équipe de la sécurité civile qui doit participer aux opérations de secours au Japon. Parmi ces personnes figurent 80 enfants de moins de douze ans et une dizaine de femmes enceintes, a indiqué le Quai d'Orsay, qui précise qu'il ne s'agit pas d'une opération de rapatriement. "L'avion devait rentrer, nous avons juste choisi de le mettre à disposition de nos compatriotes", explique Bernard Valéro, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

11h09. Le personnel de retour dans la salle de contrôle. Le personnel de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, qui avait été évacué mercredi matin pour des raisons de sécurité, a pu regagner la salle de contrôle. Les employés vont poursuivre leurs opérations pour tenter d'enrayer la série d'avaries qui touchent les six réacteurs de la centrale. Vers 10h40 (heure locale), les employés avaient été évacués vers une zone sûre après que le niveau de radioactivité avait brusquement augmenté. Les données se sont par la suite révélées erronées.

Le ministère japonais de la Défense a annoncé mercredi matin qu'il était finalement impossible d'arroser le réacteur n°3 de la centrale de Fukushima.

10h00. Le gouvernement japonais tente de rassurer. La radioactivité au-delà de la zone d'exclusion de 20 km de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, sur la côte nord-est du Japon, n'est pas à un niveau de "risque immédiat pour la santé", a annoncé mercredi le secrétaire général du gouvernement, Yukio Edano.

Les opérations de refroidissement des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi n'ont toujours pas repris en raison du risque radioactif, annonce mercredi l'opérateur Tepco. Les taux élevés de radioactivité se concentrent sur la zone du réacteur n°3.

9h19. Toyota ne veut pas perdre de temps. L'entreprise a annoncé mercredi le redémarrage de sa production de pièces détachées au Japon dès jeudi. "Nous sommes prêts à reprendre la production dans sept usines, qui vont fournir des pièces détachées destinées à l'entretien des voitures déjà sur le marché", a expliqué le porte-parole de Toyota, Paul Nolasco. Ces sites recommenceront en outre à fabriquer des pièces détachées destinées à l'assemblage de véhicules neufs Toyota dans des usines à l'étranger le 21 mars. Les 15 autres sites de production de Toyota dans l'archipel, dont la plupart sont des usines d'assemblage, restent en revanche fermées pour une durée indéterminée, a ajouté le porte-parole.

08h53. Le Premier ministre appelle au calme. Naoto Kan, a appelé mercredi la population à rester calme alors selon l'agence Kyodo, des traces de césium et d'iode ont été découvertes dans le réseau d'approvisionnement en eau de Fukushima, à 240 km au nord de Tokyo.

08h45. L'empereur sort de son silence. L'Empereur Akihito s'est dit mercredi "profondément préoccupé" par la situation dans la centrale nucléaire de Fukushima. Les événements en cours dans la centrale de Fukushima-Daiichi sont imprévisibles, a ajouté Akihito lors de cette allocution télévisée. Pierre de Cossette, envoyé spécial d’Europe 1 au Japon, l'a suivi en direct. Sous la simple bannière "Message aux sinistrés", se cache en fait une prise de parole extraordinaire, une première depuis l’accession au pouvoir d’Akihito il y a plus de 20 ans.

Regardez un extrait de ce "message aux sinistrés" :

08h44. Réagir avant le mouvement de panique. "Si je trouve une opportunité, n’importe laquelle je vais sauter dessus", explique Benoît, professeur de Français à Sendaï, au micro d'Europe 1. "Le principe c’est de réagir avant qu’il y ait une panique. Il s'agit de soit carrément essayer de prendre un avion pour rentrer en France, ou au moins d’émigrer vers le sud. Encore plus qu’un problème d’irradiation de la centrale, c’est le mouvement de panique qui me fait peur. Ce serait le chaos carrément", souligne l'expatrié. "Le problème, c’est la question du travail. Ma femme est japonaise. Pour l’instant, j’essaye de négocier plus ou moins avec ma femme, avec sa boîte. On va essayer de voir avec ses patrons s’il a moyen de la laisser s’exiler au moins quelques jours voire quelques semaines si possible, sans perdre son travail. Si on a le feu vert du travail de ma femme, on va bouger ".

8h23. L'arrosage va commencer. Un hélicoptère de l'armée japonaise a décollé mercredi pour déverser de l'eau sur un réacteur de la centrale nucléaire de Fukushima afin de tenter de le refroidir, annonce la NHK.

"Nous sommes maintenant en train d'envoyer un message à la communauté pour qu'elle puisse venir demain à 16h à l'aéroport d'Aneda", explique Thierry Consigny, élu à l'Assemblée des Français de l'étranger au Japon, au micro d'Europe 1. "Si nous avons moins de 400 personnes, nous aurons les deux avions qui les amèneront directement en France. Si nous avons 1.000, 1.200, 1.300 personnes nous ne laisserons personne sur le carreau", poursuit-il. "Chaque personne sera prise dans les avions et nous ferons plusieurs navettes entre le Japon et la Corée. Nous mettrons toutes ces personnes en sécurité à Séoul. D'autre part, nous avons commencé la distribution des capsules iodées à 10h ce matin", annonce Thierry Consigny. "Tous les Français du Japon peuvent venir à l'ambassade, présenter une pièce d'identité et signer une décharge parce que l'absorption d'une capsule iodée n'est pas un acte anodin. Il faut savoir quand la prendre, comment la prendre. On ne veut pas prendre le risque d'avoir 10.000 Français au milieu de 35 millions de Japonais quand peut-être une alerte va être déclenchée par le Japon. L'atmosphère ici est très très tendue".

8h05. Un évènement "jamais connu". La catastrophe nucléaire en cours à la centrale de Fukushima, au Japon, “est un évènement, par son ampleur, par le nombre de réacteurs touchés, qui n’a jamais été connu“, a estimé Thomas Houdré, directeur des centrales nucléaires à l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), mercredi matin sur Europe 1. La principale menace réside dans “une augmentation du niveau de radiation émis à proximité de la centrale et dans l’environnement, parce que la piscine comporte des assemblages“, a-t-il analysé. “Si ces derniers ne sont plus refroidis, une partie serait découverte, les gaines des combustibles pourraient éclater ou se dégrader et à ce moment-là, on aurait un dégagement très important de radioactivité dans l’environnement. C’est le scénario qu’essayent d’éviter les Japonais, en acheminant par tous les moyens de l’eau ou des moyens de refroidissement“, a-t-il expliqué.

7h59. Les entreprises commencent à rapatrier. De nombreuses sociétés étrangères choisissent de rapatrier leurs ressortissants, annonce la BBC. C'est le cas de l'Allemand BMW et de l'équipementier automobile Continental. D'autres comme SAP et Infineon ont choisi de les évacuer vers le sud du pays.

7h49. La foire internationale de l'animation 2011 annulée. L'évènement, qui devait se dérouler pour la dixième année consécutive à Tokyo, n'aura pas lieu en raison des "circonstances exceptionnelles" explique l'organisateur sur son site.

7h32. La carte de coupures de courant. Google publie une carte du Japon permettant de visualiser les coupures de courant. Le géant japonais de l'électricité, Tepco, n'est plus en mesure de fournir certaines zones en énergie.

De l'eau va être versée sur le réacteur n°3 de la centrale depuis des hélicoptères, annonce la NHK.

7h04. La Bourse de Tokyo se ressaisit. La Bourse de Tokyo a clôturé en très forte hausse de 5,68%, des investisseurs se précipitant sur des titres à prix bradés au lendemain d'un plongeon historique causé par la crise nucléaire au Japon. L'indice Nikkei a gagné 488,57 points à 9.093,72 points et le Topix, plus large, a pris 50,90 points (6,64%) à 817,63 points. L'action de la compagnie d'électricité japonaise Tokyo Electric Power (Tepco), qui exploite les réacteurs nucléaires endommagés par le séisme de vendredi, a encore perdu 24,57%.

6h54. La détresse des évacués de Fukushima. "J'aimerais lancer un appel au monde: nous avons besoin d'aide", a déclaré mercredi le maire d'une petite ville japonaise qui accueille des milliers de personnes évacuées des environs de la centrale de Fukushisma. "A l'heure actuelle, nous avons reçu quelque 9.000 personnes", a indiqué à l'AFP Masao Hara, le maire de Koriyama, bourgade située à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de la centrale.

6h30. Les avions menacés. Le Centre d'observation des cendres volcaniques de Londres (VAAC) a émis mardi pour les avions un avis sur les dangers liés à la radioactivité liée à la centrale nucléaire accidentée Fukushima au Japon. La VAAC a adressé à 03h00 GMT un avis qui couvre 10 régions de l'espace aérien situées au Japon, en Russie, en Chine, aux Etats-Unis et en Corée du Sud.

6h15. L'AIEA informée du dernier incendie. Le Japon a informé l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qu'un incendie s'était déclaré mardi à 20h45 GMT dans le réacteur n°4 de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima Daiichi. Il s'est éteint trente minutes plus tard, rapporte mercredi l'AIEA. Au Japon, la chaîne de télévision NHK avait indiqué un peu plus tôt mercredi que l'incendie semblait éteint et qu'aucune flamme n'était visible.

Le taux de radioactivité mesuré mercredi à Ibaraki, au nord de Tokyo, est 300 fois supérieur à la normale. Il s'établit à 15,8 miscrosieverts par heure, rapporte l'agence de presse Kyodo. Ce niveau de radioactivité ne constitue pas un risque pour la santé, selon les autorités japonaises.

Regardez les explications de l'AIEA :

5h13. Les regards se tournent vers les Etats-Unis. Le Japon est prêt à demander la coopération de l'armée américaine pour prévenir une catastrophe nucléaire dans la centrale de Fukushima, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement. "La coopération militaire américaine pourrait être utile" sur le site de Fukushima, où s'enchaînent les accidents, a expliqué Yukio Edano.

Les immeubles ont longuement tremblé. Un fort séisme s'est à nouveau produit mercredi à la mi-journée à l'est de Tokyo. L'épicentre était situé au large de la préfecture de Chiba, à l'est de la capitale, a indiqué l'Agence de météorologie japonaise. Sa profondeur était de seulement 10 kilomètres. Aucune alerte au tsunami n'a été déclenchée.

4h30.Ce n'était que temporaire. Le personnel de la centrale nucléaire de Fukushima a été évacué mercredi en raison de l'élévation de la radioactivité sur le site, ont annoncé des sources officielles, précisant qu'il s'agissait d'une mesure temporaire.

Vous pouvez revivre les événements de la journée de mardi au Japon en cliquant ici.