Christophe Béhar, directeur du pôle nucléaire au Commissariat à l’Energie Atomique (CEA), explique samedi sur Europe 1 le phénomène en cours au Japon. Des traces d'iode radioactif 1.250 fois supérieures à la normale ont été relevées en mer à proximité de la centrale nucléaire de Fukushima. "Depuis plus d'une semaine les japonais refroidissent le coeur du réacteur, ce qui signifie que l'eau injectée sort à un moment". Elle se serait donc répandue en mer.
Par ailleurs, "les crayons de combustible situés à l'intérieur de la cuve du réacteur 3 ont été en partie désagrégés. Dans ce cas il y a des produits de fission plus volatiles qui partent en premier dont fait partie l'iode 131". Pour l'heure, personne ne sait si la cuve du réacteur pourrait brisée ou percée par du combustible fondu, ajoute-t-il. La crainte est de voir ce combustible fondre et pénétrer dans le sol.