A l'aide d'hélicoptères et d'un canon à eau, les autorités japonaises ont lutté jeudi par tous les moyens pour tenter de refroidir des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima afin d'éviter une catastrophe nucléaire. Des efforts qui n'ont pas empêché un nombre croissant de pays de demander à leurs ressortissants de s'éloigner de la zone à risques, et même de Tokyo.
Retrouvez les évènements de la journée de jeudi :
21h20. Obama ordonne un "réexamen complet" de la sécurité nucléaire aux Etats-Unis. Le président Barack Obama a annoncé jeudi avoir donné l'ordre de procéder à un "réexamen complet" de la sécurité nucléaire aux Etats-Unis, après les accidents nucléaires provoqués par un séisme suivi d'un tsunami dévastateur au Japon la semaine dernière. "Lorsque nous assistons à une crise comme celle qui se déroule au Japon, nous avons la responsabilité d'en tirer des enseignements pour assurer la sécurité" des Américains, a remarqué M. Obama lors d'une allocution consacrée à la situation dans l'archipel.
"C'est la raison pour laquelle j'ai demandé à la commission de régulation nucléaire de procéder à un réexamen complet de la sécurité de nos centrales nucléaires, à la lumière de la catastrophe qui s'est produite au Japon", a encore dit le président.
19h17. Un câble électrique posé à Fukushima-Daiichi. Le Japon a informé l'AIEA que ses ingénieurs avaient réussi jeudi à poser un câble électrique externe jusqu'à l'unité n°2 de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, endommagée à la suite du séisme et du tsunami du 11 mars. Le but est de rétablir le courant afin de remettre en activité le système de refroidissement du réacteur. "Ils se préparent à rétablir le courant dans l'unité n°2 lorsque sera achevée l'aspersion d'eau sur le réacteur n° 3", a précisé dans un communiqué l'Agence internationale de l'énergie atomique. L'agence de l'Onu ajoute que l'aspersion d'eau dans l'unité n3 a été suspendue à 12h09.
19h00. Japon: Sandra Bullock fait un don de 1 million de dollars. L'actrice américaine Sandra Bullock a fait un don de un million de dollars pour les victimes du séisme et du tsunami au Japon, a annoncé jeudi la Croix-Rouge américaine. "La Croix-Rouge américaine est extrêmement reconnaissante pour ce soutien généreux de la part de Sandra Bullock et de sa famille", déclare l'organisation dans un communiqué. Ce don est "d'une importance cruciale au moment où la Croix-Rouge oeuvre pour fournir une aide d'urgence" aux sinistrés. L'Agence fédérale américaine d'aide au développement international (USAID) a pour sa part fait un don de 10 millions de dollars à la Croix-Rouge japonaise.
18h00. Pas d'inquiétude aux Etats-Unis. Des responsables américains du secteur nucléaire ont réaffirmé jeudi ne pas être inquiets jusqu'ici des niveaux de radioactivité aux Etats-Unis à la suite de l'accident nucléaire au Japon. "Nous n'éprouvons pas d'inquiétude (quant à l'arrivée) de niveaux de radioactivité qui pourraient être dangereux ici aux Etats-Unis ou dans quelque territoire américain que ce soit", a affirmé Greg Jaczko, président de l'Autorité américaine de régulation nucléaire (NRC). "Les bases de la physique et de la science nous disent qu'il ne peut pas y avoir de danger" pour les Etats-Unis, dû aux fuites radioactives ayant lieu au Japon, a ajouté Greg Jaczko lors d'une conférence de presse à la Maison-Blanche.
17h18. "Papa, rentre vivant à la maison". La chaîne de télévision ABC News consacre un reportage aux familles des "liquidateurs", ces Japonais qui interviennent sur la centrale de Fukushima pour tenter de refroidir les réacteurs. La fille de l'un d'eux a posté un message sur Twitter dans lequel elle demande à son père de rentrer vivant. La femme d'un autre volontaire confie à la chaîne que son époux sait qu'il peut être irradié. Elle dit avoir reçu un email de son mari dans lequel il dit "prend soin de toi, je ne serai pas de retour à la maison avant un bout de temps".
17h11. Pas d'aggravation à Fukushima. Aucune aggravation significative n'a été observée depuis mercredi à la centrale nucléaire japonaise de Fukushima-Daiichi, endommagée par le séisme du 11 mars, mais la situation reste préoccupante, a annoncé jeudi Graham Andrew, membre de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
17h07. Radioactivité inquiétante à Tokyo. Des mesures partielles réalisées par un laboratoire japonais sur la radioactivité à Tokyo donnent des "résultats inquiétants", s'est alarmée jeudi la Commission de Recherche et d'Information indépendantes sur la Radioactivité (Criirad). La Criirad, créée en 1986 au lendemain de l'accident de Tchernobyl, détaille dans un communiqué une série de mesures effectuées mardi et mercredi par le Tokyo Metropolitan Industrial Technology Research Institute, concernant la concentration de quatre produits radioactifs dans l'air de Tokyo. En moyenne sur 42 heures, l'activité de l'iode 131 s'élève à 14,9 becquerel par mètre cube (Bq/m3), celle de l'iode 132 à 14,5 Bq/m3, celle du césium 134 à 3,4 Bq/m3 et celle du césium 137 à 3,2 Bq/m3, énumère la Criirad, qui affirme que l'air "contient nécessairement" d'autres particules radioactives. "En situation normale, le seul radionucléide que l'on s'attend à mesurer dans l'atmosphère est le césium 137", en raison d'une contamination résiduelle après la catastrophe de Tchernobyl, mais à un taux environ "un million de fois inférieur", souligne l'association.
16h42. L'ambassade d'Allemagne à Tokyo déménage à Osaka. L'ambassade d'Allemagne à Tokyo va déménager à Osaka, a déclaré jeudi le ministère allemand des Affaires étrangères, affirmant qu'il s'agit d'"une mesure préventive" et "temporaire" liée à la crise nucléaire dans le nord du Japon. "L'ambassade elle-même ne sera pas fermée", a ajouté le ministère dans un communiqué qui précise que "l'ambassadeur et tous ses collaboratrices et collaborateurs poursuivront leur travail à partir d'Osaka". Mercredi, le ministère avait appelé tous les Allemands dans la région de Fukushima, au nord de Tokyo où se trouve la centrale nucléaire endommagée, ainsi que tous ceux dans la région de la capitale et de Yokohama à se replier sur Osaka, plus au sud, ou de quitter le pays en passant par Osaka.
15h53. Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), le Japonais Yukiya Amano, souhaite se rendre à la centrale nucléaire de Fukushima endommagée par le séisme et le tsunami du 11 mars. "La situation reste très grave", a-t-il déclaré jeudi à la presse à l'aéroport de Vienne, où il a embarqué à destination du Japon avec une équipe d'experts. "Nous souhaitons aller sur le site, mais nous en parlerons à notre arrivée", a-t-il ajouté. "Il s'agit d'un accident très grave mais le Japon n'est pas seul. La communauté internationale se tient aux côtés du Japon", a assuré Yukiya Amano, qui a ajouté qu'il souhaitait une amélioration de la communication entre Tokyo et l'AIEA.
15h41. De la radioactivité détectée à Séoul. Les autorités sud-coréennes ont détecté jeudi de la radioactivité sur un Japonais arrivé à l'aéroport de Séoul en provenance du Japon, mais le niveau est revenu à la normale une fois qu'il a enlevé son manteau et ses chaussures, a rapporté l'agence de presse Yonhap. Les autorités locales examinent systématiquement les voyageurs et les produits alimentaires en provenance du Japon, au moment où s'accroissent en Corée du Sud les craintes d'une contamination radioactive consécutive à l'accident de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima 1. Les pharmacies sud-coréennes sont surchargées de demandes de pastilles d'iode, qui limitent les risques pour la santé en cas de contamination nucléaire, et les équipages de certains navires ont refusé de partir pour le Japon.
15h25. Des combinaisons spéciales américaines. Les Etats-Unis ont fourni 100 combinaisons de protection contre les émanations radioactives au gouvernement japonais qui va les utiliser à la centrale de Fukushima, a annoncé jeudi l'armée américaine. Au cours d'un appel au Premier ministre japonais Naoto Kan, le président Barack Obama a réaffirmé le soutien américain au Japon, proposant notamment d'envoyer plus d'experts nucléaires. Quelque 33 de ces experts du département américain de l'Energie avec près de 8 tonnes de matériel et neuf experts de l'Autorité américaine de régulation nucléaire (NRC) se trouvent actuellement au Japon, selon le Washington Post.
15h22. Une vidéo amateur du tsunami, très impressionnante, a été postée sur le site de partage YouTube. On y a voit l'eau littéralement emporter une maison à Miyako, au nord de Sendaï..
14h39. Un avion français avec du matériel fait route vers le Japon. Le groupe nucléaire Areva et l'électricien EDF ont affrété jeudi un avion transportant 100 tonnes d'acide borique (substance chimique permettant d'empêcher la réaction nucléaire) et du matériel de protection contre la radioactivité, a annoncé le gouvernement français. "Le groupe nucléaire français, Areva, et EDF ont affrété ce jour un avion transportant près de 100 tonnes d'acide borique et du matériel de protection dont 10.000 combinaisons, 20.000 paires de gants et 3.000 masques de protection", a indiqué le ministère des Affaires étrangères lors d'un point presse. "EDF se prépare, par ailleurs, à envoyer des équipes et du matériel pour aider la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco), qui exploite la centrale nucléaire accidentée de Fukushima", a ajouté le Quai d'Orsay.Il s'agit du premier avion français affrété pour le Japon avec du matériel destiné à aider ce pays à lutter contre un risque de catastrophe nucléaire majeure.
14h29. "Un motif d'espérance". Les efforts en cours pour refroidir les réacteurs les plus endommagés de la centrale de Fukushima représentent "un motif d'espérance", a estimé jeudi la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet. "Ceci reste seulement à ce stade un motif d'espérance alors qu'on en manque un peu depuis deux jours", a-t-elle ajouté, soulignant qu'il fallait aussi attendre le rétablissement du courant électrique sur la centrale endommagée par un tsunami le 12 mars. Pour la première fois, quatre hélicoptères de l'armée japonaise ont déversé jeudi matin plusieurs tonnes d'eau de mer sur les réacteurs les plus endommagés, principalement le 3. Cinq camions citernes spéciaux de l'armée sont également entrés en action en fin de journée.
Après le réacteur n°3, c'est au tour du n°2 d'être l'objet de toutes les craintes. De la fumée ou de la vapeur s'échappait jeudi soir de ce réacteur de la centrale de Fukushima, a annoncé l'opérateur Tokyo Electric Power (Tepco).
13h25 : Plus d’espoir pour les survivants. "Les reconnaissances qu’on a effectuées nous ont montré qu’on n’avait aucune chance de trouver des survivants", a confirmé jeudi à la mi-journée le colonel Hivert, porte-parole de la sécurité civile, joint au Japon par Europe 1. "Des maisons ont été purement et simplement détruites, d’autres ont été déplacées par les eaux", rapporte ce spécialiste qui parle d’un "spectacle de désolation".
. Le rétablissement de l'électricité à la centrale de Fukushima, qui permettrait de relancer le refroidissement des réacteurs, sera possible vendredi au plus tôt, annonce jeudi Tokyo Electric Power.
13h08 : "Black-out" évitable à Tokyo. Le risque d'une panne d'électricité majeure dans les prochaines heures à Tokyo peut être évité si la consommation n'augmente pas, a dit le gouvernement nippon jeudi dans la soirée.
13h05 : Sarkozy au Japon à la fin du mois. Le chef de l'Etat a déclaré qu'il était prêt à se rendre au Japon à la fin du mois, si les autorités japonaises en étaient d'accord, pour "manifester la solidarité" de la France et des autres pays des G8 et G20.
12h48 : des rejets radioactifs d'environ un dixième de Tchernobyl. Les rejets radioactifs liés à l'accident nucléaire au Japon représentent environ un dixième de ceux de la catastrophe de Tchernobyl en 1986, selon le directeur de la sûreté de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
12h40 : "Je ne vois pas pourquoi je partirais". Michel Téoval, le patron français d'une petite PME installé au Japon, a décidé de rester sur place, malgré le séisme, le tsunami et le risque nucléaire. "Je ne vois pas pourquoi je partirais. Bien sûr qu’on a peur des radiations mais les radiations, elles n’ont pas de petits pieds pour faire 250 km et venir nous chatouiller jusqu’à Tokyo. Tant que ce danger ne se matérialise pas, je ne vois pas pourquoi je quitterais mon travail. Parce que dire aux employés japonais, qui ont confiance en vous, qui travaillent avec vous, ‘écoutez maintenant il y a un problème, vous pouvez mourir moi je m’en vais’, je ne suis pas tout à fait sûr que ce soit très bon", explique-t-il, presque ironique, au micro d’Europe 1.
L'ambassade de France distribue des pastilles d'iode aux Français résidant au Japon dont environ 3.000 se trouvent aujourd'hui dans la région de la capitale japonaise, a annoncé le Quai d'Orsay.
12h30 : "je culpabilise un peu d’être partie". Anne-Line, une Française expatriée au Japon depuis 10 ans, a quitté Tokyo pour Osaka afin d'éviter les radiations. Mais elle a le sentiment de bénéficier d'un traitement de faveur très désagréable. "Laisser les gens, tous mes collègues, mes amis qui sont restés, c'est vraiment la honte", regrette-t-elle.
12h20 : l'eau comme seule solution. "Le seul moyen possible pour stabiliser la situation" à la centrale de Fukushima est d'apporter de l'eau en quantité suffisante pour refroidir les installations, a souligné jeudi l'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN). "Il importe d'apporter de l'eau en quantité, par tous les moyens, pour maintenir, voire augmenter le niveau", a déclaré le directeur général adjoint de l'ASN, Olivier Gupta, lors d'un point de presse.
12h15 : Hiroshima, de mauvais souvenirs. Aiko a passé les 18 premières de sa vie à Hiroshima avant de partir s’installer à Tokyo. Face au risque nucléaire, elle a choisi de revenir à Hiroshima, où la blessure de la bombe de 1945 est "encore ouverte". "C’est ironique, c’est assez étrange d’être là", confie Aiko, au micro de Pierre de Cossette, l’un des envoyés spéciaux d’Europe 1 au Japon.
Deux camions spéciaux de l'armée ont commencé en début de soirée à arroser le réacteur 3 de la centrale nucléaire de Fukushima, après une tentative avortée du canon à eau de la police. A la différence des camions de la police, ces véhicules peuvent bombarder d'eau une cible sans que les soldats soient obligés de sortir de la cabine. Le but est toujours de maîtriser le réacteur 3, dont la température monte.
Les autorités japonaises n'ont pas pu recourir comme prévu à l'utilisation d'un camion citerne équipé d'un canon à eau pour arroser un des réacteurs de la centrale de Fukushima. Le véhicule n'a pas pu s'approcher assez près des bâtiments en raison du niveau élevé de radiations, a rapporté la télévision publique NHK.
11h10 : des voyageurs radioactifs en Corée du Sud. Des niveaux de radioactivité anormalement élevés ont été détectés jeudi sur trois passagers en provenance du Japon à l'aéroport d'Incheon, le plus important de Corée du Sud, ont rapporté les médias sud-coréens
10h25 : 250 Français évacués. Environ 250 ressortissants français ont été évacués jeudi de l'aéroport de Tokyo en direction de Séoul à bord d'un avion de l'armée de l'air, a indiqué jeudi matin à Paris l'état-major des armées.
Trois des six réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima étaient dans une situation relativement stable ce jeudi, a-t-on appris auprès des autorités nucléaires japonaises.
09h55 : les japonais minorent-ils les risques encourus par la population ? "Des chiffres précis, des relevés heure par heure, ville par ville : des courbes existent mais personne ne les a vues", explique Brigitte Béjean, spécialiste environnement à Europe 1, avant de lancer : "Tepco, l’exploitant de la centrale est connu pour son opacité et ses mensonges. Aucun chiffre n’est publié". Une carte assez vague a été diffusée à la télévision mais sans l’essentiel : la contamination de l’air ambiant. "Cette donnée se mesure en becquerel par m3 d’air. Elle doit indiquer les éléments repérés dans l’air : l’iode et du césium, peut-être aussi du plutonium et du cobalt ou encore du strontium", précise Brigitte Béjean. "Sur place les ONG et les anti-nucléaires n’ont pas le matériel nécessaire pour le savoir", déplore-t-elle, avant de conclure : "les sites les mieux informés sont ceux de l’autorité nucléaire allemande et en France de la Criirad. Du Japon rien ne sort".
09h40 : les images des largages d'eau. Découvrez les images de l'opération anti-incendie sur la centrale nucléaire de Fukushima, filmées par la chaine américaine ABC.
09h30 : des particules radioactives attendues vendredi à Los Angeles. "Des isotopes radioactifs de très faible niveau, provenant de la centrale nucléaire japonaise endommagée, sont attendus en Californie dès vendredi, mais les experts estiment que le niveau de radioactivité sera bien inférieur aux limites de sécurité", rapporte le Los Angeles Times.
09h20 : examen médical pour les Français rapatriés. Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a indiqué jeudi sur Europe 1 que les Français rapatriés du Japon feraient l'objet "d'une attention médicale particulière" après leur exposition potentielle à des doses de radioactivité élevées.
09h10 : afflux dans les aéroports. Les compagnies aériennes tentent d'aider les candidats au départ de Tokyo, toujours plus nombreux à mesure que la menace d'une catastrophe nucléaire augmente et après les recommandations des Etats-Unis.
09h00 : envoi de matériel français. Un premier avion transportant du matériel et 95 tonnes de bore, un agent chimique permettant de retarder le processus de fusion qui menace des réacteurs de la centrale de Fukushima, va partir jeudi matin pour le Japon, a annoncé le ministre de l'Energie, Eric Besson.
08h50 : "nous sommes presque tous restés". Un Japonais qui vit à environ 50 kilomètres de Fukushima explique pourquoi il ne part pas avec les autres réfugiés.
08h40 : la Chine veut être informée. Le Japon doit dire "de manière précise et rapide" ce qu'il se passe à la centrale de Fukushima et quels sont les risques en terme de radioactivité, a déclaré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, alors qu'on estime à 22.000 le nombre de Chinois présents dans les zones touchées par le séisme et le tsunami. Une partie d'entre eux a déjà été rapatriée.
08h30 : "le risque nucléaire est invisible", a tenu à rappeler le professeur Jean-Claude Artus, chef du service de médecine nucléaire du centre de Valdaurelle à Montpellier, sur Europe 1." Il se mesure", a-t-il précisé en soulignant qu'il y avait "des échelles de gravité", la dose normale étant de 150 millisievert.
08h20 : un drone pour aider les Japonais. Les Etats-Unis ont livré un drone d'observation aux Japonais, leur permettant ainsi un survol des réacteurs de la centrale de Fukushima sans limite de temps, rapporte le correspondant d'Europe 1 aux Etats-Unis, Jean-Philippe Balasse. Les ingénieurs qui tentent de gérer les incendies des réacteurs vont aussi pouvoir obtenir de nouvelles mesures scientifiques. Les Etats-Unis ont également recommandé à leurs ressortissants de se tenir à au moins 80 kilomètres de Fukushima, alors que les Japonais ont établi un périmètre de 20 km seulement.
08h10 : deux avions français pour évacuer les Français. Le gouvernement français a affrété deux avions supplémentaires, en plus de ceux de la compagnie Air France, pour évacuer les 2.000 Français encore présent dans la région de Tokyo.
Les appareils de l'armée japonaise, de type CH-47 Chinook, ont réussi à déverser 30.000 litres d'eau à chaque passage sur les réacteurs de la centrale. Des lances à incendie à haute pression devraient bientôt renforcer le dispositif, mais ces opérations n'ont pas encore permis d'éteindre les incendies en cours. "Quatre hélicoptères se relayent pour lâcher des milliers de litres d'eau de mer. Objet de toutes les craintes, le réacteur n°3, dont l'enceinte de confinement serait touché, tandis que la piscine du réacteur n°4 est toujours vide", rapporte Pierre de Cossette, notre envoyé spécial au Japon.
Le gouvernement japonais a fait savoir que le pays risque d'énormes coupures d'électricité si la consommation n'est pas réduite dans les prochaines heures.
07h50 : rétablir l'électricité, objectif n°1. L'alimentation électrique de la centrale nucléaire de Fukushima pourrait être rétablie partiellement dans l'après-midi. "On pourrait alors réparer deux problèmes distincts : refroidir les cœurs de réacteur et remplir à ras bord le niveau des piscines", analyse Alain Cirou, consultant scientifique d'Europe 1.
07h40 : le réacteur n° 3 fond toujours. La pression dans le réacteur n°3 de la centrale de Fukushima est toujours en hausse, a annoncé l'opérateur de la centrale, Tokyo Electric Power (Tepco).
07h10 : la panique atteint la Chine. Les Chinois se ruent dans les magasins pour acheter du sel iodé, pensant ainsi pouvoir contrer les conséquences sanitaires éventuelles des rejets radioactifs de la centrale japonaise de Fukushima, ont rapporté jeudi des magasins alimentaires.
05h30 : l'ambassade US en partie évacuée. Le Département d'Etat américain a autorisé les familles de son personnel d'ambassade dans les régions les plus affectées par le séisme et le tsunami au Japon à quitter ces régions si elles le souhaitent.
04h15 : des experts américains en renfort. Le président américain Barack Obama a proposé au Premier ministre japonais Naoto Kan d'envoyer davantage d'experts nucléaires dans l'archipel, afin d'aider les autorités nippones à résoudre les problèmes de la centrale nucléaire de Fukushima.
Le séisme et le tsunami ont fait 5.178 morts et 8.606 disparus, selon un nouveau bilan officiel provisoire établi par la police nationale.
Le nombre des blessés s'établit à 2.285, selon ce bilan. Plus de 88.000 maisons et bâtiments ont été complètement ou partiellement détruits. Les recherches de survivants continuent dans le nord du pays.
03h30 : l'électricité bientôt rétablie à Fukushima ? L'alimentation électrique de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima pourrait être rétablie partiellement dans l'après-midi, permettant ainsi de réactiver le système de refroidissement des réacteurs, a annoncé l'agence de sûreté nucléaire japonaise.
. Des hélicoptères de l'armée japonaise ont commencé à déverser une grande quantité d'eau sur deux réacteurs de la centrale de Fukushima pour tenter refroidir le combustible qui menace d'entrer en fusion.
01h15 : la Bourse de Tokyo souffre encore. L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a été malmené dès son ouverture. Ses pertes ont rapidement pour atteint 3,64% à peine cinq minutes après l'ouverture jeudi.
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