La catastrophe nucléaire en cours à la centrale de Fukushima, au Japon, “est un évènement, par son ampleur, par le nombre de réacteurs touchés, qui n’a jamais été connu“, a estimé Thomas Houdré, directeur des centrales nucléaires à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), mercredi matin sur Europe 1.
La principale menace réside dans “une augmentation du niveau de radiation émis à proximité de la centrale et dans l’environnement, parce que la piscine comporte des assemblages“, a-t-il analysé. “Si ces derniers ne sont plus refroidis, une partie serait découverte, les gaines des combustibles pourraient éclater ou se dégrader et à ce moment-là, on aurait un dégagement très important de radioactivité dans l’environnement. C’est le scénario qu’essayent d’éviter les Japonais, en acheminant par tous les moyens de l’eau ou des moyens de refroidissement“, a-t-il expliqué.