La police israélienne a interrogé mercredi le grand mufti de Jérusalem, principal dirigeant religieux palestinien, au lendemain d'affrontements qui ont opposé des Palestiniens et des Israéliens près de la mosquée Al Aksa. Le cheikh Mohamed Hussein, arrêté chez lui à Jérusalem, a été libéré au bout de six heures sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui, a précisé le porte-parole de la police israélienne, Mickey Rosenfeld.
Le grand mufti a été interrogé après les troubles survenus mardi près de la mosquée Al Aksa qui surplombe le mur des Lamentations, alors que l'Etat hébreu célébrait la "Journée de Jérusalem" marquant la prise de la partie orientale de la ville lors de la guerre de 1967. Les incidents ont éclaté lorsque la police a appréhendé un musulman qui souhaitait accéder à l'esplanade des Mosquées mais refusait de présenter sa carte d'identité.L'altercation a dégénéré et des fidèles musulmans ont lancé des chaises sur des visiteurs juifs du site.
Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, avait réclamé la libération immédiate du grand mufti. "Son arrestation est une atteinte flagrante à la liberté de culte", a-t-il dit dans un communiqué publié par l'agence de presse officielle Wafa.