Johnson et les Parisiens "chapardeurs"

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Aurélie Frex (avec AFP) , modifié à
Le maire de Londres a expliqué pourquoi, selon lui, plus de Velib' sont volés à Paris.

Quand Boris Johnson s’en prend aux parisiens, il n y va pas de main morte. Lundi, le maire de Londres a prononcé un discours devant le congrès annuel du parti conservateur, à Birmingham. Alors qu’il abordait le succès du "London cycle hire", l’équivalent du Velib' parisien, lancé le 30 juillet dernier à Londres, il s’est laissé aller à un humour anti-français très british.

Le maire a tout bonnement traité les Parisiens de "chapardeurs", alors qu’il comparait le nombre de vélos volés dans les deux capitales. "Vous savez combien de vélos ont été volés à Londres en deux mois ? Pas cinq, non ! Pas quatre, mais trois, seulement trois (...) est-ce que cela montre que les gens de Londres sont plus honnêtes ?", a-t-il interpellé la foule.

"A Paris pendant la même période, ils ont réussi à en perdre 500 (...) Ils en ont perdu 3.000 pendant les trois premiers mois. Je ne veux pas violer l'entente cordiale, mais il me semble qu'il y a des comparaisons évidentes à faire entre notre population et les chapardeurs de Parisiens", a-t-il lancé sous les éclats de rire et les applaudissements des membres de son parti.

Ecoutez-le :

Surnommé "Boris’ bikes" (les vélos de Boris), le système londonien de vélos en libre-service est un des succès emblématiques du nouveau maire. Voilà donc un point commun avec son homologue parisien Bertrand Delanoë, qui ne devrait pourtant pas apprécier les "tacles" de Johnson envers ses administrés.

Surtout que, juste après sa sortie sur les Parisiens, Johnson, maire au franc-parler légendaire, a vanté en ces termes les qualités des Londoniens : "Je pense que cela démontre un sens aigu de civisme, une confiance, un respect du bien commun et de la propriété privée de la part des Londoniens". Etait-ce une nouvelle fois par comparaison avec les Parisiens ?