Il revient aux Libyens de se "débarrasser" de Mouammar Kadhafi, a déclaré mardi à Londres le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, alors qu'il lui était demandé si la France était favorable à un exil du leader libyen. "C'est aux Libyens de s'en débarrasser", s'est borné à dire le ministre lors d'une conférence de presse, à l'issue de la première réunion d'un groupe de contact nouvellement créé pour traiter du dossier libyen. Ce groupe réunit, selon lui, une vingtaine de membres, dont une quinzaine d'Etats, le reste étant composé d'organisations (ONU, Union européenne, Ligue arabe...)
L'idée d'un exil du colonel Kadhafi a été évoquée ces derniers jours par plusieurs pays, dont l'Italie et l'Espagne. Un exil reste "juridiquement" une possibilité, étant donné que le colonel Kadhafi n'est "pas encore" accusé ou recherché par la CPI, a ainsi estimé mardi la ministre espagnole des Affaires étrangères, Trinidad Jimenez, dans une interview au journal El Pais. Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, a annoncé le 3 mars l'ouverture d'une enquête pour crimes contre l'humanité en Libye visant notamment le colonel Kadhafi et ses fils.