Le dirigeant libyen a assuré, dans une interview au Figaro, "qu'il y a un complot contre le peuple libyen. Et, quel que soit ce complot - qu'il soit impérialiste, qu'il vienne d'Al-Qaïda ou bien de l'intérieur -, le peuple libyen doit l'écraser". Pas question pour Mouammar Kadhafi de dialoguer avec les rebelles. "Ce ne sont pas des gens avec qui l'on peut envisager de dialoguer, car al-Qaida ne dialogue avec personne. Si le monde veut parler avec al-Qaida, alors qu'il dialogue avec Ben Laden !", justifie-t-il.
"Ici, il n'y a pas d'opposition", affirme ensuite le guide suprême de Libye. "Toutes les manifestations que vous voyez actuellement sont organisées par les masses qui me soutiennent. Nous n'avons pas d'opposants en Libye. Ce ne sont que des groupes armés qui occupent certaines rues et certains bâtiments dans certaines villes", explique-t-il aux journalistes français. Et d'assurer que la révolte n'est pas née de manifestations pacifiques : "ici, les demandes sont formulées dans le cadre des comités populaires qui représentent le peuple. Si le peuple n'est pas content, il peut exprimer ses demandes au sein de ces comités. Puisque c'est le peuple qui se gouverne lui-même, il n'y a pas de problème".
Quant à l'opération de force menée sur Benghazi, Mouammar Kadhafi assure que sa priorité "est de libérer la population des bandes armées qui occupent Benghazi". Et, affirme-t-il, "ces rebelles risquent de se servir de ses habitants comme bouclier humain… Il est fort possible que ces rebelles tuent les civils et qu'ils mettent la faute sur le dos de l'armée libyenne".