L'arrestation du colonel Kadhafi est certes l'obsession des rebelles libyens, mais pas seulement. Alors que Paris accueille jeudi la conférence internationale sur la Libye, la localisation du "Guide" est également devenue la priorité de l'Elysée, d'après les informations recueillies par Europe 1 auprès des conseillers du président de la République.
Et pour mener cette traque, les services de renseignement français disposent de moyens techniques considérables.
Traqué depuis l'espace
Le satellite Helios a ainsi été mis à contribution. Depuis l'espace, il permet de scruter très minutieusement ce que les analystes appellent le "triangle loyaliste", cette zone désertique qui s'étend de Bani Walid à la sortie de Tripoli jusqu'au port de Syrte, et jusqu'à l'oasis de Sebah dans le grand sud. L'oasis, refuge possible de Kadhafi, constitue aussi le dernier bastion de ses fidèles.
Dans cette zone, le satellite cherche ainsi à repérer tout ce qui pourrait être un indice de sa présence : un mouvement inhabituel, un convoi un peu trop armé, ou un bâtiment un peu trop défendu.
Par ailleurs, les renseignements ont aussi recours à un drone, un petit avion sans pilote armé d'une caméra, pour chercher à confirmer ces pistes éventuelles.
Intercepter des communications
Les services disposent enfin de deux outils d'interception très performants : le Transall Gabriel, un avion, mais aussi un bateau, une sorte de chalutier espion, lesquels croisent au large de la Libye avec des traducteurs à leurs bords. Ces derniers écoutent en direct toutes les communications téléphoniques.
Mais pour l'instant, malgré tous les moyens mis en place, le dictateur libyen n'a pas encore été repéré.