Amesys, une filiale du groupe informatique français Bull, a reconnu avoir fourni au régime Kadhafi du "matériel d'analyse" portant sur des "connexions internet", tout en rappelant que le contrat avait été signé dans un contexte de "rapprochement diplomatique" avec la Libye.
Le Wall Street Journal a accusé mardi la société spécialisée dans les systèmes sécuritaires, et rachetée par Bull en janvier 2010, d'avoir aidé le régime de Mouammar Kadhafi à espionner ses opposants. Selon le quotidien américain, la société avait équipé le centre de Tripoli avec son système Eagle, qui permet notamment d'observer le trafic du réseau internet et de surveiller les courriels.
La société reconnaît avoir signé un contrat en 2007 avec les autorités libyennes, qui "concernait la mise à disposition d’un matériel d’analyse portant sur une fraction des connexions internet existantes, soient quelques milliers". Toutefois, "il n’incluait ni les communications internet via satellite --utilisées dans les cybercafés--, ni les données chiffrées --type Skype--, ni le filtrage de sites web" et ne permettait pas non plus de surveiller les lignes téléphoniques fixes ou mobiles, précise Amesys.