Le numéro un libyen Mouammar Kadhafi et sa famille pourraient rester en Libye en cas d'accord politique visant à mettre fin au conflit en cours, cela à condition qu'il renonce au pouvoir, a déclaré le chef de l'insurrection, Moustafa Abdel Jalil, cité lundi par le Wall Street Journal.
La proposition de Jalil, qui préside le Conseil national de transition (CNT, instance dirigeante de la rébellion), a tout l'air d'un revirement majeur de sa part, car jusqu'alors, les insurgés insistaient pour que Kadhafi quitte le pays dans le cadre d'un règlement négocié.
"Kadhafi peut rester en Libye, mais cela sera assorti de conditions", dit Jalil dans l'interview. "Nous déciderons où il séjournera et qui le surveillera. Les mêmes conditions s'appliqueront à sa famille", ajoute Jalil.
Les Etats-Unis et l'Italie disent de leur côté que le colonel Kadhafi doit renoncer au pouvoir, mais que son sort reste à déterminer par le peuple libyen, ce qui préserve la possibilité de le voir rester dans son pays.