Les pressions pour obtenir le départ du colonel Mouammar Kadhafi vont "s'intensifier", a assuré le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague. La Grande-Bretagne et le Qatar président ensemble la réunion du groupe de contact sur la Libye qui s'est ouverte mercredi à Doha.
Une vingtaine de pays et d'organisations, dont l'ONU et l'Otan, participent à cette première réunion dont l'objectif est définir une solution politique à la crise libyenne près de quatre semaines après le début de l'intervention militaire multinationale sous mandat de l'ONU.
"Pas d'avenir viable avec Kadhafi"
"Il est impossible pour quiconque d'envisager un avenir viable pour la Libye avec le colonel Kadhafi au pouvoir", a ajouté William Hague, peu avant l'ouverture de la réunion. "La grande majorité de la communauté internationale est d'accord sur le fait que Kadhafi doit partir", a précisé le ministre britannique.
Les rebelles libyens doivent demander une plus ample reconnaissance, mais aussi des armes et de l'argent, pour défaire le colonel Mouammar Kadhafi, lors de cette réunion du Groupe de contact sur la Libye. William Hague a d'ailleurs appelé en début de réunion à la mise en place d'un "mécanisme financier régional" au profit des insurgés.
Un avion français avec 10 tonnes de médicaments
Sur place la situation humanitaire est préoccupante et le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a affirmé que près de "3,6 millions de personnes" pourraient avoir besoin d'aide en Libye, à l'ouverture de la conférence.
A Benghazi, un avion affrêté par la France est arrivé mercredi avec à son bord 10 tonnes de médicaments. L'Italie avait déjà annoncé vendredi l'envoi à Benghazi d'un C130 militaire chargé de 14,5 tonnes d'équipements médicaux permettant de soigner 60.000 patients.