Raila Odinga, battu de justesse dès le premier tour de l'élection présidentielle au Kenya, a déposé un recours contre les résultats contestés du scrutin samedi devant la Cour suprême. "C'est un jour historique", a lancé James Orengo, un des cadres de la Coalition pour la réforme et la démocratie (CORD) soutenant Odinga, à plusieurs centaines de ses partisans rassemblés devant le bâtiment.
Le Premier ministre, qui se dit victime de fraudes, a refusé de reconnaître la courte victoire d'Uhuru Kenyatta, dont l'élection dès le premier tour le 4 mars a été annoncée par la commission électorale avec 50,07% des voix. Le camp Odinga dénonce des collusions entre le parti de Kenyatta et la commission électorale.
Des observateurs internationaux ont estimé que le vote s'était déroulé de manière crédible, mais le dépouillement, ralenti par des problèmes techniques, s'est prolongé pendant cinq jours.
Le scrutin présidentiel du 4 mars était le premier depuis l'élection de 2007 qui avait provoqué de violents affrontements tribaux, faisant plus de 1.200 morts.