Murat Karayilan, chef militaire du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a exclu mercredi que l'homme mis en examen pour l'assassinat à Paris de trois activistes kurdes, dont une figure historique du PKK, soit lié à son mouvement armé. "La personne en question n'est pas un membre de notre mouvement et il n'est ni connu par nous ni par nos dirigeants en Europe", a-t-il dit à l'agence pro-kurde Firat depuis le nord de l'Irak où le PKK dispose d'un commandement central et de repaires. Le procureur de Paris François Molins a annoncé lundi la mise en examen d'Ömer Güney, présenté comme un ressortissant turc de 30 ans qui dit appartenir depuis deux ans au PKK, considéré comme une organisation terroriste par bon nombre de pays.
"Les allégations concernant les liens du suspect avec le PKK ne reflètent pas la réalité car il n'est pas facile de devenir membre du PKK en deux ans. Le PKK ne recrute pas de cette façon en Europe", a souligné le principal commandant du PKK. Selon M. Karayilan "personne ne peut commettre un tel crime s'il n'a pas bénéficié d'un strict entraînement militaire", affirmant que le triple assassinat d'activistes kurdes, liés à cause du PKK à Paris était sans doute l'oeuvre d'un "tueur à gages". En tous les cas, a-t-il continué "La Turquie (qui combat le PKK depuis 1984) est impliquée dans ces meurtres".