L'Afrique espère que l'élection de François Hollande à la présidence en France va signer enfin la mort de la "Françafrique" et la naissance de relations plus saines et équilibrées avec l'ex-puissance coloniale, malgré le poids du passé et des intérêts.
Tout juste élu, le nouveau président socialiste se voit rappeler sa promesse de campagne: engager une "rupture" avec "les vieilles pratiques de la 'Françafrique'", ce système de réseaux d'influences et d'accords secrets ayant longtemps caractérisé les relations entre Paris et ses ex-colonies. François Hollande "a suscité cet espoir et on le prendra au mot", résume le politologue nigérien Souley Adji.
"On peut espérer une modification réelle des relations entre la France et notre continent dans le sens d'un véritable partenariat entre des pays égaux qui défendent leurs intérêts", estime le président nigérien Mahamadou Issoufou dans le quotidien français Libération. "C'est une ère nouvelle qui commence", assure Hervé Emmanuel Nkom, un responsable du Rassemblement démocratique camerounais (RDPC, au pouvoir). Une ère selon lui "en rupture avec l'arrogance, la caricature, voire le mépris qui se sont exprimés avec le discours de Dakar".
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