L’Algérie passe au repos semi-universel. Depuis 1976, les congés hebdomadaires étaient le jeudi et le vendredi comme dans d’autres pays musulmans à l’instar de la Lybie et l’Arabie saoudite. Le week-end "universel" (samedi-dimanche), hérité de la période coloniale, avait été abandonné par le colonel Boumediene.
Seulement, le week-end algérien coûte cher. La Banque mondiale estime le manque à gagner à 1,2 point de PIB. La majorité des échanges commerciaux se faisant avec l’Europe, il n’y avait que trois jours ouvrés en commun. Certaines banques et des groupes privés ont déjà instauré le week-end le vendredi et le samedi. Tout le pays y passe vendredi.
Ce changement n’est pas du tout du goût des conservateurs religieux. L’historien et politologue spécialiste du Maghreb, Benjamin Stora, fait part d’une "bataille très vive entre l’Etat et le courant conservateur" :
Pas question, pour le moment, de toucher au caractère férié du vendredi, jour de la grande prière hebdomadaire même si les opérateurs privés et le principal syndicat (UGTA) réclament, eux, régulièrement un retour au week-end universel.
Le correspondant d'Europe 1 à Alger, Rachid Khiari, y voit une façon d’institutionnaliser la journée du vendredi et de satisfaire les islamistes :