L'info. "Il est tard, mais pas trop tard". Voilà le slogan de la nouvelle campagne d'affichage du centre Simon Wiesenthal, une ONG qui traque les derniers nazis. Lancée en Allemagne dans le cadre du second volet de son opération "Dernière chance", l'offensive a pour but de retrouver les gardiens de camps encore en vie.
"Aidez-nous !" Sur l'affiche, on peut voir une photo en noir et blanc de la porte d'entrée du camps d'Auschwitz-Birkenau et les derniers mètres des rails où arrivaient les convois de prisonniers. Et juste en dessous cet appel : "Des millions d'innocents ont été tués par des criminels de guerre. Certains d'entre eux sont libres et encore en vie ! Aidez-nous à les traîner devant la justice". Le centre Simon Wiesenthal promet même jusqu'à 25.000 euros de récompense.
Des indices. 2.000 affiches ont donc été placardées à Berlin, Hambourg et Cologne. Après seulement quelques jours d'affichage, des indices susceptibles de faire progresser l'enquête sur plusieurs suspects ont déjà été recueillis.
60 suspects à retrouver. Le centre estime que 98% des 6.000 membres des "commandos de la mort" sont désormais décédés. Et sur les 120 encore vivants, environ la moitié ne pourrait pas être jugée pour des raisons de santé. Il resterait donc 60 suspects à retrouver. Mais vu leur grand âge, le directeur du centre Simon Wiesenthal, Efraim Zuroff, estime qu'il ne reste plus que deux ou trois ans pour les traquer.
Le premier volet de l'opération "Dernière Chance" avait été mené en 2002 dans toute l'Europe de l'Est. Des preuves contre 605 suspects avaient ainsi pu être recueillies. Des poursuites judiciaires avaient été lancées dans huit cas.