L'INFO. Fahad Al-Masri, porte-parole de l’Armée Syrienne Libre, était ce matin l’invité d’Europe 1. Il est notamment revenu sur les révélations du quotidien Le Monde, sur le viol utilisé comme arme systématique par Bashar Al-Assad.
"Ce sont des armes de destruction massives, et ça continue. Il n’y pas que les femmes qui sont violées en Syrie”, a souligné Fahad Al-Masri, citant plusieurs cas précis. Il parle du mois de mai 2011, lorsque douze étudiants de l’université d’Alep ont été forcés à violer, ou à Damas, lorsque des prisonniers ont été obligés à violenter un avocat de soixante-dix ans.
Un risque de famine. “Certaines zones en Syrie ont été assiégées par le régime syrien dans la zone de Homs, de Damas, depuis plus d’un an. A Homs, plus de 8.000 femmes et enfants sont encerclées", rappelle le porte-parole. Le régime de Bashar Al-Assad a accepté lors des pourparlers de Genève, début février, d'évacuer des civils de cette ville. Mais les Syriens qui y habitent toujours manquent de soins, de médicaments ou de ravitaillement. “La majorité des civils sont obligés de trouver des moyens pour rester vivants, pour combattre. Ils mangent des chats, des chiens, les feuilles des arbres, des herbes…”, déplore Fahad Al-Masri.
A la veille de nouveaux pourparlers internationaux, le porte-parole de l’Armée Syrienne Libre estime que “la communauté internationale reste les bras croisés” alors que les atrocités commises contre la population persistent. Selon lui, au moins un million de citoyens syriens ont été tués, blessés, mutilés ou ont disparu depuis le début du conflit. L'ONU, de son côté, parlait d'au moins 130.000 morts au mois de juillet 2013. “Nos femmes, nos enfants, sont en train d’être détruits ! Jusqu’à quand ? Nous sommes trahis par la communauté internationale”, a-t-il dénoncé.
Syrie : "Au moins un million de victimes..."par Europe1fr