L'INFO. L'ETA dépose les armes. Le groupe terroriste basque s'est engagé samedi à mettre "hors d'usage" son arsenal, un premier pas vers le désarmement du groupe armé séparatiste. Depuis plusieurs mois, l'ETA apparaît très affaibli et sous pression d'une large partie de la société basque, qui amorce un processus encore incertain. "Le processus de mise sous scellés des armes a commencé et l'engagement de l'ETA est de le mener à son terme, jusqu'aux dernières armes", écrit le groupe, plus de deux ans après avoir abandonné définitivement la violence.
Un effort commun. L'ETA confirme ainsi l'annonce faite le 21 février à Bilbao, par la Commission internationale de vérification du cessez-le-feu. Mais il prévient, résume le journal Gara, que ce processus, "difficile et non exempt de difficultés", ne dépend pas seulement "de la volonté de l'ETA et du professionalisme de la commission". Un signal clair à l'adresse du gouvernement espagnol, qui ne reconnaît pas la légitimité de ces experts et refuse tout dialogue.
Le groupe explique qu'il entend garantir que "ses armes et explosifs" se trouvent "hors d'usage opérationnel", offrir un climat de "sécurité" au Pays Basque et préparer la voie à une solution portant sur "l'ensemble des conséquences du conflit politique". Par cette dernière formule, l'ETA fait référence notamment au sort de ses militants - plus de 500 - dispersés dans les prisons espagnoles et françaises, dont une grande partie de la société basque réclame le rapatriement dans la région, un point sur lequel Madrid refuse de transiger. Cette question des prisonniers est restée, depuis l'annonce historique de l'abandon de la violence, le 20 octobre 2011, le principal abcès de fixation entre l'ETA et le gouvernement espagnol.
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