L'Egypte fournirait des armes aux rebelles libyens pour combattre les forces du colonel Mouammar Kadhafi malgré l'embargo sur les armes décrété le 26 février par les Nations unies, affirme vendredi le Wall Street Journal. Les livraisons d'armes égyptiennes concerneraient essentiellement des armes légères comme des fusils d'assaut et des munitions, selon le quotidien. Un porte-parole de la rébellion, Mustafa al-Gherryani, a confirmé au WSJ que les forces anti-Kadhafi achetaient des armes, tout en se refusant à préciser leur provenance ni de quels types d'armements il s'agissait. "C'est classifié", a-t-il expliqué.
Un responsable américain interrogé sous le couvert de l'anonymat par le quotidien a confirmé que Washington avait connaissance de ces livraisons qui avaient débuté "il y a quelques jours". Interrogé par l'AFP, le Pentagone n'avait pas réagi dans l'immédiat. L'Egypte partage sa frontière occidentale avec la Libye et a reçu ces dernières semaines des dizaines de milliers de réfugiés fuyant les combats. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté jeudi une résolution présentée par la Grande-Bretagne, la France et le Liban au nom de la Ligue arabe prévoyant que "toutes les mesures nécessaires" pouvaient être prises pour protéger les civils en Libye, ouvrant la voie à une zone d'exclusion aérienne et à des frappes militaires.