18e journée de mobilisation avec plus d'un million de manifestants en Égypte. Hosni Moubarak, dont la démission a été annoncée par son vice-président Omar Souleimane, a quitté Le Caire pour Charm el-Cheikh, dans le sud du Sinaï. L'armée détient désormais le pouvoir. Nombre de dirigeants ont salué un jour "historique".
L'Égypte a été le théâtre d'impressionnantes scènes de liesse, qui ont obtenu un écho en Europe et dans le monde arabe.
21h47. A Gaza, le Hamas sort dans la rue, en écho à la rue égyptienne.
21h37. La Jordanie solidaire. Le gouvernement jordanien a affirmé "son total soutien à l'Égypte" et son "respect du choix du peuple égyptien", après la démission du président Hosni Moubarak. "Le gouvernement jordanien suit de près les développements historiques en Égypte, qui constitue un élément essentiel pour la stabilité de la région", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
21h15. Obama s'exprime enfin. L'Égypte "ne sera plus jamais la même" car le peuple a parlé et réclame "une démocratie authentique", a déclaré vendredi le président américain dans une allocution très attendue. "Les Egyptiens nous ont inspirés", a poursuivi Barack Obama, soulignant que le monde venait de voir se tourner une véritable page d'histoire avec le départ de Hosni Moubarak.
20h55. Des pro-Bouteflika, anti-Moubarak. Une trentaine de jeunes Algériens brandissant des portraits d'Abdelaziz Bouteflika ont clamé leur joie vendredi soir à Oran, en scandant en arabe le slogan suivant : "Moubarak est parti, mais Bouteflika est là pour nous". Une manifestation nationale est prévue samedi en Algérie, destinée à protester contre la cherté de la vie.
20h44. Le Brésil plaide pour la paix. Dans une note officielle diffusée par le ministère brésilien des Affaires étrangères, le gouvernement dit espérer que la "transition politique en Égypte se fasse dans le respect des libertés politiques et civiles et des droits de l'homme, et dans un climat de paix et de tranquillité". Brésil se déclare "confiant que les dirigeants politiques de la société égyptienne sauront affronter les nouvelles opportunités et les nouveaux défis, dans un climat d'entente et de dialogue démocratique".
20h34. Manifestation au Maroc. Environ 200 personnes ont manifesté vendredi soir dans le centre de Rabat pour saluer le départ du président Hosni Moubarak et la "victoire" du peuple égyptien.
"Totale solidarité avec le peuple et les démocrates égyptiens" ou "à bas la dictature", proclamaient des pancartes.
20h15 : Une "victoire historique" pour le Hezbollah. "Le Hezbollah félicite le grand peuple d'Egypte pour cette victoire historique et honorable, résultat direct de leur révolution pionnière", a réagi l'organisation islamiste chiite libanaise.
20h10 : L'OTAN se veut rassurant. "Je suis sûr que l'Egypte continuera d'être une force pour la stabilité et la sécurité", a réagi le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen.
20h00 : L'ONU espère un retour rapide d'un régime civil. "En ce moment historique, je réitère mon appel pour une transition transparente, en bon ordre et pacifique", a réagi le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, avant d'ajouter : "Cela répond aux aspirations légitimes du peuple égyptien et implique des élections libres, honnêtes et crédibles conduisant à l'établissement prochain d'un régime civil".
19h57 : Israël espère une transition "sans secousse". "On peut espérer pour l'Egypte, ainsi que pour ses voisins, que la transition vers la démocratie se fasse sans secousse", a réagi un responsable gouvernemental israélien qui a requis l'anonymat.
19h53 : "C'est un jour historique en Egypte", se félicite Abdelaziz, habitant du Caire joint par Europe 1.
19h49 : El Baradei tweete sa joie. "L'Egypte d'aujourd'hui est une nation libre et fière. Que Dieu la bénisse", a réagi l'opposant Mohamed ElBaradei sur le site de microblogs Twitter.
19h44 : Les promesses des militaires. L'armée égyptienne a assure qu'elle ne souhaite pas se substituer à la "légitimité voulue par le peuple".
a réagi Nicolas Sarkozy. La France "espère ardemment que les nouvelles autorités égyptiennes prendront les mesures conduisant à l'établissement d'institutions démocratiques issues d'élections libres et transparentes", a ajouté le chef de l'Etat.
19h33 : Satisfecit de l'ONU. "La voix du peuple égyptien (...) a été entendue", s'est félicité le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon
19h27 : La diplomatie européenne réagit. La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a salué la démission du président égyptien Hosni Moubarak qui "a écouté la voix du peuple égyptien" et appelé à la constitution d'un gouvernement "largement représentatif" dans le pays.
19h22. La Ligue arabe appelle au "consensus national". Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, ancien ministre égyptien des Affaires étrangères, a salué le "changement historique" et appelé au "consensus national".
19h17. Six arrestation en Algérie. Six personnes ont été arrêtées vendredi à Alger lors d'une manifestation du parti d'opposition RCD, organisée pour saluer la chute de Hosni Moubarak.
19h12. L'ONU du côté de "la voix du peuple". "La voix du peuple égyptien a été entendue", s'est félicité le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.
19h08. L'armée pèse la gravité de la situation. Le Conseil suprême des forces armées a reconnu dans un communiqué "la gravité et le sérieux" de la situation" actuelle. En quittant son poste, Hosni Moubarak a simultanément cédé les rênes du pouvoir à l'armée. Dans le "communiqué numéro 3", il félicite également le raïs pour cette décision prise, écrit-il, "dans l'intérêt de la nation" et "salue les martyres" qui ont perdu la vie lors des dix-huit jours de contestation.
18h55. La Suisse gèle les avoirs de Moubarak. La Suisse a annoncé le gel des avoirs de Hosni Moubarak. "Je peux confirmer que la Suisse a gelé des avoirs qui pourraient appartenir à l'ancien président égyptien, avec effet immédiat", a ainsi affirmé Lars Knuchel, porte-parole du ministère suisse des Affaires étrangères.
18h49. La foule ne contient pas son émotion :
18h43. Cameron se projette. Il faut "aller vers un gouvernement civil et démocratique", a déclaré le Premier ministre britannique.
18h40. En Grande-Bretagne aussi, on est solidaires. Comme ici, à Londres :
18h34. Un ministre qui salue la foule. Le ministre de la Défense salue la foule devant le palais présidentiel, au Caire. Quelque 3.000 manifestants s'étaient réunis devant le bâtiment dans la journée.
18h27. Réaction du Hezbollah. Le Hezbollah a tenu le même discours que Joe Biden, félicitant le peuple égyptien pour sa "victoire historique".
18h26. Les Frères musulmans saluent l'armée. Les Frères musulmans remercient l'armée qui, selon eux, a tenu ses "promesses". Le parti islamiste reste la principale force d'opposition politique dans le pays.
18h21. Le PS se tourne vers l'Égypte. Martine Aubry a appelé dans un communiqué à la construction d'un "Etat libre et démocratique". "Je me réjouis du départ de Hosni Moubarak", écrit Martine Aubry. "C'est une grande victoire du peuple égyptien qui ouvre une nouvelle page de son histoire".
18h20. Joe Biden salue un "jour historique". Le vice-président américain s'est réjoui de la démission de Hosni Moubarak, qualifiant ce 11 février d'"historique".
18h15. Séverine, une manifestante française, très émue, se confie à Europe 1 depuis la place Tahrir :
18h12. La joie envahit Alexandrie.
18h09. Un Nobel heureux. Le Nobel de la Paix et opposant égyptien Mohammed ElBaradeï déclare à Reuters : "(Il s'agit) d'un grand jour. Nous attendions ce jour depuis des décennies. Nous sommes impatients de travailler avec l'armée pour préparer l'organisation d'élections libres et justes. Je m'attends à une période de transition et de partage de pouvoir entre l'armée et le peuple". "Je ne pense pas (me présenter en tant que président). J'ai suffisamment vécu et je suis heureux de voir le peuple égyptien libéré."
18h07. Berlin salue un "changement historique". La chancelière allemande Angela Merkel considère que la démission de Hosni Moubarak constitue "un changement historique."
18h02. L'Iran réagit positivement. Les Egyptiens ont obtenu une "grande victoire", selon une déclaration du gouvernement iranien.
17h52. L'Égypte a chassé "un criminel". "Félicitations à l'Egypte, le criminel a quitté le palais", s'est réjoui sur Twitter Waël Ghonim, le cadre de Google et cybermilitant devenu une icône de la révolte égyptienne, après avoir été arrêté et emprisonné au début des manifestations.
17h44. Rassemblement place du Trocadéro. Une centaine de personnes solidaires du peuple égyptien se sont rassemblées place du Trocadéro, dans le calme.
17h42. Le Hamas salue la démission. Le Hamas perçoit dans la démission du président égyptien "le début de la victoire de la révolution". Dans la bande de Gaza, des réactions de joie ont été constatées.
17h30. Scènes de joie en Tunisie. Une explosion de joie a retenti à Tunis après l'annonce de Hosni Moubarak.
17h28. Les réactions internationales fusent. Pour la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, Hosni Moubarak "a écouté la voix du peuple égyptien" et ouvre ainsi la voie à des "réformes plus rapides et plus profondes". Israël espère de son côté une transition "sans secousse".
17h20. La TV égyptienne plus libre ? La télévision égyptienne diffuse des images de la place Tahrir, fait inédit depuis le début du mouvement de contestation.
17h05. La place Tahrir est en fête. Les manifestants rassemblés au Caire exultent. Des cris de joie et des scènes de liesse sont visibles parmi les Égyptiens mobilisés.
Le vice-président Omar Souleimane a annoncé que Hosni Moubarak quittait le pouvoir. Il confie le pouvoir à l'armée.
16h54. Hossam Badrawi a démissionné. Le secrétaire général du Parti national démocrate (PND), Hossam Badrawi, a annoncé sa démission.
16h41. "Le paysage politique va changer". Nasser Kamel, l'ambassadeur d'Égypte en France, a indiqué sur i-Télé que l'Égypte serait "un partenaire plus fiable qu'avant" après les prochaines élections. "Tout le paysage politique égyptien va changer, il y a des partis qui vont disparaître, d'autres qui vont naître", a-t-il soutenu. "Le peuple égyptien n'est pas pour le radicalisme", a aussi martelé l'ambassadeur.
16h30. Un responsable du parti présidentiel démissionnerait. Le secrétaire général du parti au pouvoir, Hossam Badrawi, nommé il y a quelques jours, va démissionner, selon un de ses proches.
16h26. Fusillade dans le nord du Sinaï. Une foule d'un millier de personnes a attaqué vendredi un poste de police dans la ville égyptienne d'El Arich, dans le nord du Sinaï, pour tenter de libérer des détenus, ont rapporté des témoins. Une fusillade a éclaté et les policiers sont réfugiés sur le toit du bâtiment. Les assaillants ont mis le feu à trois véhicules et lancé des cocktails Molotov sur les forces de l'ordre.
16h25. Wyclef Jean, solidaire. Le musicien d'origine haïtienne Wyclef Jean, ex-Fugees, a composé et mis en ligne sur le site de partage de vidéos YouTube une chanson rendant hommage à la soif de liberté des Egyptiens. La chanson, qui dure près de six minutes, est intitulée Freedom.
16h18. Des militaires sympathisent. Selon une journaliste égyptienne, l'armée distribue des boissons devant les bâtiments du palais présidentiel, où sont massés environs 3.000 manifestants.
16h10. Des hélicoptères décollent d'Ittihadia. Deux hélicoptères ont décollé vendredi après-midi du palais présidentiel d'Ittihadia, à Héliopolis, au Caire, rapportent des témoins.
16h05. La Maison-Blanche temporise. A Washington, c'est le silence absolu, et aucune réaction ne filtre depuis vendredi matin, rapporte l'envoyée spéciale de la chaîne i-Télé. La Maison-Blanche réfléchit toutefois à d'éventuels interlocuteurs en cas de transition imminente. Les noms de l'ancien directeur de l'AIEA, Mohammed ElBarradei, ou celui de Wael Ghonim, le jeune cadre de Google emprisonné durant les premières manifestations, sont évoqués par certains diplomates.
15h50. Les Etats-Unis dénoncent le blocage des médias. Le conseil de sécurité nationale, qui dépend de la Maison-Blanche, s'est indigné des entraves posées en Iran à la diffusion des informations en provenance d'Egypte. Le service persan de la BBC est en effet brouillé depuis jeudi. Le directeur du BBC World Service, Peter Horrocks, a appelé à faire cesser le blocage. "Les événements en Égypte sont suivis dans le monde entier et il est inadmissible que nos auditeurs iraniens (...) soient privés d'informations impartiales", a-t-il ainsi pointé.
15h36.
La télévision d'État annonce que la présidence s'apprête à diffuser sous peu un "important et urgent" communiqué.
15h15. Les manifestants convergent vers le palais présidentiel. Des milliers d'Égyptiens se dirigent vers le palais présidentiel d'Ittihadia, dans le quartier de Héliopolis, au Caire (voir les images de la journaliste Sarah Sirgany). Dans la matinée, un groupe s'était déjà posté devant le palais. D'autres manifestants affluent également vers le siège de la télévision d'État, situé sur les rives du Nil, près de la place Tahrir.
15h06. Moubarak est à Charm El-Cheikh, a indiqué le porte-parole du parti national démocrate.
14h45. Un million de manifestants. Un décompte de l'AFP fait état de plus d'un million de personnes manifestant à travers l'Egypte contre le régime du président Hosni Moubarak.
14h17.
Une source proche du gouvernement confirme que Moubarak a quitté Le Caire avec sa famille pour une destination inconnue.
14h13.Les USA dénoncent l'attitude de l'Iran. Les Etats-Unis ont dénoncé vendredi les entraves posées par l'Iran aux médias couvrant la situation en Egypte, alors que le service en persan de la BBC-télévision est brouillé depuis jeudi en raison, selon la chaîne britannique, de son travail sur la crise égyptienne.
13h25.
Hosni Moubarak et sa famille aurait quitté Le Caire pour une destination inconnue selon la chaîne d'information saoudienne Al Arabia. Elle ajoute que le raïs et ses proches sont partis d'une base aérienne militaire située en périphérie de la capitale.
12h27. Marcher sur le palais présidentiel. Un membre d'une des organisations de jeunes à l'origine des manifestations qui ont éclaté le 25 janvier dernier, a fait savoir que les manifestants allaient "prendre le contrôle du palais". "Nous allons avoir une masse d'Egyptiens après la prière du vendredi prêts à s'emparer du palais", a déclaré Ahmed Farouk, 27 ans. "L'armée est neutre et n'a blessé aucun d'entre nous", a-t-il ajouté.
11h47. Les manifestants furieux. "Vous nous avez déçus, on avait mis tous nos espoirs en vous", a crié un manifestant à l'égard d'un officier de l'armée devant le palais présidentiel du Caire, tandis que la foule a entonné des slogans réclamant que le président Moubarak soit jugé. "Non, non, ce n'est pas un coup d'Etat", s'est défendu le colonel en assurant que l'armée ne prendrait pas le pouvoir, mais veillerait à ce que la volonté populaire soit reflétée dans le programme de réformes du régime.
11h12.
. Elle s'est dite prête à lever l'état d'urgence, en vigueur depuis 30 ans, "aussitôt que les circonstances actuelles" le permettront", répondant ainsi à une demande des manifestants antigouvernementaux. Dans un communiqué lu à la télévision égyptienne, l'armée a assuré qu'elle garantirait des "élections libres et honnêtes". Elle a également mis en garde contre toute atteinte à la sécurité de la nation.
10h34. Les manifestants arrivent place Tahrir. Les manifestants ont commencé d'affluer par dizaines de milliers place Tahrir au Caire pour faire de vendredi une journée de mobilisation massive contre le président égyptien Hosni Moubarak
10h17. Des officiers se joignent à la contestation. Un commandant de l'armée égyptienne ayant rejoint les rangs des manifestants place Tahrir, au Caire, a assuré vendredi qu'une quinzaine d'officiers de rang intermédiaire avaient fait de même. "Le mouvement de solidarité des forces armées avec le peuple a débuté", a déclaré le commandant Ahmed Ali Shouman, juste après les prières de l'aube.
09h34. Un coup d'Etat militaire serait "très mauvais". "Le cauchemar d'un coup d'Etat est très mauvais pour tout le monde, pour les jeunes, pour l'économie", a dit Samir Radouane, le ministre égyptien des Finances, sur les ondes de la BBC. "C'est un scénario que nous aimerions éviter".
09h20. Manifestation devant le Palais de Moubarak. Un petit groupe d'Égyptiens appelant à la démission d'Hosni Moubarak s'est rassemblé devant le palais présidentiel au Caire et l'armée n'est pas intervenue pour les disperser
08h45. "Accompagner" la période de transition. La chef de la diplomatie française, Michèle Alliot-Marie, a proposé vendredi que la France accompagne l'Egypte dans sa période de transition, égratignant au passage les pressions des Etats-Unis en soulignant la nécessité "d'être respectueux" de la volonté des Egyptiens.
08h22.Une communiqué attendu. Le conseil suprême des forces armées égyptiennes va adresser un "important communiqué au peuple".
02h59.Les manifestants en colère. Place Tahrir, des centaines de manifestants ont brandi leurs chaussures en direction de l'écran sur lequel était retransmis le discours du président, geste insultant et méprisant dans le monde arabe, en chantant "A bas Moubarak! Dégage, dégage!".
02h06.Obama met la pression. Le président des Etats-Unis a affirmé jeudi soir que le transfert de pouvoirs annoncé par son homologue égyptien Hosni Moubarak n'était pas "suffisant", et appelé Le Caire à tracer un chemin "sans équivoque" vers la démocratie.
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