Après le vote grec, l'Europe reprend son souffle mais n'en demeure pas moins au centre de toutes les attentions. A commencer par celles du G20 qui se réunit à partir de lundi au Mexique et pour deux jours. Europe1.fr a listé les exigences et les priorités du sommet.
LE DOSSIER EXPLOSIF
La crise de la dette. Soulagé par l'émergence d'une majorité en faveur de l'échange austérité contre plan d'aide international en Grèce, le groupe des vingt pays les plus industrialisés et des puissances émergentes ne devraient avoir de cesse de mettre l'Europe sous pression pour qu'elle résolve la crise de la dette qui dure depuis plus de deux ans.
ILS METTENT LA PRESSION
Pékin et Tokyo exigent des efforts de l'Eurogroupe. La Chine et le Japon n'ont pas manqué de marquer leur impatience dès ce week-end. Le président chinois Hu Jintao a ainsi demandé aux membres du G20 d'aborder la crise de la dette "d'une manière constructive et coopérative". De son côté, le ministre des Finances japonais Jun Azumi a déclaré, lors de son arrivée à Mexique, que Pékin et Tokyo avaient convenu de "demander des efforts supplémentaires à la zone euro, notamment à l'Allemagne, étant donné qu'une stabilité en Europe est indispensable".
La Banque mondiale veut un plan, et "vite". Le président de la Banque mondiale Robert Zoellick a de son côté appelé la zone euro à présenter rapidement un plan de refonte de son fonctionnement. "La question n'est plus tellement de savoir quel modèle choisissent les Européens. Il faut simplement qu'ils en choisissent un. Et vite", a-t-il dit.
ILS SONT SOUS PRESSION
Berlin attendu au tournant. L'Allemagne, première économie de la zone euro, devrait être pressée de toutes parts pour se montrer moins intraitable sur l'application de mesures d'austérité en Europe avant tout programme favorisant la croissance. Berlin a déjà lâché du lest dès dimanche soir en ouvrant la porte à un assouplissement des exigences vis-à-vis d'Athènes.
Le "pacte de croissance" de Hollande sur la table. Après avoir célébré le 72e anniversaire de l'Appel du 18 juin lancé par le général de Gaulle, François Hollande s'est, lui aussi, envolé pour le Mexique. La nette victoire des socialistes aux législatives françaises conforte le président français dans son attachement à un "pacte de croissance" aux côtés du "pacte budgétaire européen".