L'INFO. L'Irak a officiellement lancé son appel à l'aide aux Etats-Unis. Bagdad a en effet demandé à Washington de mener des frappes aériennes contre les djihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), ont déclaré mercredi des responsables des deux pays.
Le chef de la diplomatie irakienne, Hochiar Zebari, a déclaré avoir sollicité les frappes aériennes pour "casser le moral" des insurgés sunnites, qui contrôlent depuis près d'une semaine une partie du nord et de l'ouest du pays. À Washington, le général Martin Dempsey, chef d'état-major interarmées, a confirmé avoir reçu "une demande de soutien aérien de la part du gouvernement irakien", sans préciser quand cette demande avait été formulée.
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Les Etats-Unis "doivent s'opposer à l'EIIL". Interrogé par une commission du Congrès qui lui demandait si Washington viendrait en aide aux autorités de Bagdad, le plus haut gradé américain a répondu de manière indirecte : "Il est dans l'intérêt de notre sécurité nationale de nous opposer à l'EIIL où qu'il soit", a-t-il dit.
Hochiar Zebari, le ministre irakien des Affaires étrangères a ajouté que l'Iran, dont le président Hassan Rohani a promis mercredi de protéger les sanctuaires chiites en Irak, n'était pas intervenu pour le moment aux côtés des troupes irakiennes. "Tout peut arriver", a-t-il cependant ajouté.
L'Arabie Saoudite en ligne de mire. "J'ai expliqué à nos frères arabes que l'Irak a officiellement demandé l'aide des Etats-Unis (...) pour mener des frappes aériennes contre certaines cibles vitales (de l'EIIL, ndlr.) afin de briser leur état d'euphorie et entamer la reconquête", a-t-il déclaré. Hochiar Zebari a également critiqué l'Arabie saoudite pour ne pas avoir condamné les massacres perpétrés par l'EIIL dans le nord de l'Irak.
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