La principale plateforme de l'opposition syrienne, le Conseil national syrien (CNS), a exprimé des doutes samedi à Istanbul sur la proposition russe d'organiser une conférence sur la Syrie avec la participation de l'Iran, un des principaux alliés du régime de Damas. "Nous ne sommes pas en principe contre cette idée mais en pratique je ne vois pas comment associer des Etats qui soutiennent encore les crimes de ce régime dans une conférence dont le but est de trouver une solution", a déclaré le président sortant du CNS, Burhan Ghalioun.
"Nous sommes d'accord que tout le monde soit partenaire dans une conférence internationale, mais à condition que ces pays reconnaissent le droit du peuple syrien à la liberté", a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a insisté samedi sur la convocation au plus vite d'une conférence internationale sur la Syrie, alors que le pays semble sur le point de sombrer dans la guerre civile. Le ministre a cité comme participants les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Chine, Russie), les membres de la Ligue arabe et les pays voisins de la Syrie, dont l'Iran. Paris, Washington et Londres ont déjà affirmé leur hostilité à une telle participation de l'Iran.