Le personnel des Nations unies a découvert plus de 100 cadavres ces dernières 24 heures dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, certains brûlés vifs, d'autres jetés dans des puits.
Ce sombre développement, qui témoigne des tensions ethniques auxquelles est en proie le pays, intervient une semaine après l'annonce par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) de la découverte d'au moins 800 corps dans la ville de Duékoué après une explosion de violence intercommunautaire.
Selon Rupert Colville, porte-parole du Conseil des droits de l'homme de l'Onu à Genève, 15 autres cadavres ont été trouvés à Duékoué, une soixantaine à Guiglo et une quarantaine à Bloloquin. Toutes ces découvertes ont eu lieu jeudi. Il est encore difficile de savoir, selon Rupert Colville, qui sont les responsables de ces tueries, les tensions ethniques locales étant attisées par les combats entre les forces d'Alassane Ouattara, internationalement reconnu comme le président ivoirien élu et celles de son rival Laurent Gbagbo.