Une exécution avait tourné au calvaire au mois de janvier dans l’Ohio, aux Etats-Unis. Pour éviter un nouveau scandale, les autorités locales veulent renforcer le secret qui entoure les peines de mort dans cet Etat de l’ouest du pays.
Avec cette nouvelle loi, il deviendra beaucoup plus compliqué de savoir exactement ce qui se passe dans la salle d’exécution. Les députés de l’Ohio ont voté jeudi dernier un texte permettant à toute personne impliquée dans une injection de se soustraire à l’obligation de divulguer des informations sur son identité ou son travail. Et cela concerne les bourreaux, comme les préparateurs en pharmacie mais aussi les entreprises qui fournissent ou transportent le matériel. Autant dire la totalité de la chaîne de la peine de mort de l’Ohio.
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Bâillonner ce qui entoure la peine de mort. L’American civil liberties union of Ohio, une association de défense des libertés, a dénoncé une mesure qui rendrait excessivement difficile pour la presse et le public de comprendre les raisons du fiasco d’une exécution, comme celle de Dennis McGuire, un condamné qui a agonisé 26 minutes avant de mourir. Dennis Hetzel, le président de l’association des journaux de l’Ohio, a estimé que "cette loi met en place des restrictions radicales et ouvertes à l’accès à l’information, pour ce qui concerne le droit humain le plus fondamental : le droit de vivre."
La loi va même plus loin, selon le site américain Mother Jones. Toute personne participant à une exécution peut être condamnée si elle révèle une information confidentielle.
L’Ohio n’est pas le premier à vouloir bâillonner ceux qui participent à la peine de mort. 13 autres Etats ont adopté ou voulu adopter des lois similaires, alors que trois exécutions au moins ont tourné à l’agonie des condamnés à mort ces six derniers mois.