Au cours d'une réunion à Bruxelles, les ministres européens de l’Agriculture ont très majoritairement soutenu une proposition d'extension du système dit "d'intervention" pour le beurre et le lait en poudre. Ce système permet de garantir un tarif lorsque les prix sur le marché descendent trop bas. Les produits sont ensuite stockés et revendus ultérieurement.
Afin d'éviter que ce système ne devienne un débouché en soi et ne dope artificiellement la demande, cette période d'achats "d'intervention publique", ouverte le 1er mars, devait arriver à échéance au 31 août. Mais les ministres ont soutenu l'idée d'une prolongation jusqu'à fin février 2010 "en vue de contribuer à alléger les difficultés rencontrées sur le marché du lait". La décision sera formellement adoptée en octobre, après consultation du Parlement européen.
"Cette décision aujourd'hui répond à ce que j'avais demandé à Mariann Fischer Boel (la commissaire européenne à l'Agriculture, ndlr)", a commenté le ministre français de l'Agriculture, Bruno Le Maire. "Je me réjouis qu'elle se soit rangée à nos arguments, alors que la Commission était réticente au départ".
Jeudi dernier, l'Union européenne avait décidé de prolonger un autre système d'aide ciblée pour la profession, le système de soutien public au stockage beurre. Concrètement, les producteurs qui ne peuvent vendre leur beurre ou ne veulent pas le faire en raison des prix trop bas, pourront recevoir pendant plus longtemps des subventions pour le conserver au frais, en attendant un redressement des prix sur le marché.
Les producteurs de lait continuent de manifester et notamment à Strasbourg. Les explications d'André Bouchut, le secrétaire général de la confédération paysanne :
> Bruno Le Maire veut un label lait de France.