L'Union européenne va continuer à surveiller l'Etat de droit en Roumanie tant que la situation le nécessitera, et n'exclut pas des sanctions politiques si celle-ci venait à se détériorer, a indiqué vendredi un responsable européen sous couvert d'anonymat.
Le "Mécanisme de coopération et de vérification" (MCV) sera "maintenu tant que la situation n'évolue pas dans le sens souhaité", a souligné ce responsable. Le mécanisme a été imposé à la Roumanie et à la Bulgarie lors de leur entrée dans l'UE en 2007 pour les pousser à poursuivre les réformes en matière d'indépendance de la justice et de lutte contre la corruption. C'est un "moyen de pression par les pairs", a-t-il dit.
L'Europe a aussi la possibilité, comme elle l'a fait l'an dernier en Hongrie, de lancer des procédures en infraction au droit communautaire, a-t-il souligné en précisant que la Commission européenne n'avait "pas encore identifié" pour la Roumanie "des éléments qui pourraient donner lieu à des infractions aux droits de l'Union".