L’enquête est édifiante. L'aéroport de Rome-Fiumicino, le principal d'Italie, se transforme entre 1h et 3h du matin en no man’land total. C’est la conclusion à laquelle est arrivé un journaliste de l’hebdomadaire L'Espresso, qui, vidéo à l’appui, a enquêté pendant plusieurs mois à Fiumicino.
"Chaque nuit, il y a une faille dans la sécurité : les détecteurs de métaux éteints, les portes d'accès sans contrôle, les bureaux laissés ouverts. Un trou d'au moins deux heures pendant lequel la zone interdite du terminal international T3 devient accessible à n'importe qui, théoriquement même à quelqu'un ayant des armes ou de l'explosif" écrit le journaliste dans un reportage publié vendredi dans l’Expresso.
Des photos le montrent en train de passer un détecteur de métaux sans aucune surveillance, s’installer tranquillement derrière un comptoir d'enregistrement ou encore dans un bureau, sans être arrêté par qui que ce soit.
L’explication fournie par le journaliste est simple ? Le premier vol étant programmé à 5h40, le terminal ne commencerait à fonctionner normalement… qu’à 3h du matin. Des allégations aussitôt démenties par Aéroports de Rome : "Il est évident … que le journaliste n'a réussi à accéder à aucune zone sensible, c'est-à-dire au-delà de la douane, une zone protégée par des portails de sécurité (...) qui, lorsqu'ils ne sont pas en service, sont toujours inaccessibles" précise l’entreprise dans un communiqué. Reste, que, selon des sources aéroportuaires, l'autorité nationale de l'aviation civile (Enac) a tout de même réclamé un rapport de sa direction générale.