Une trentaine de militants de Reporters sans frontières ont lancé de la peinture sur les murs de l'ambassade de Syrie, mardi à Paris, au cri de "c'est l'encre qui doit couler, pas le sang" avant d'être interpellés par la police pour dégradation. Pour Jean-François Julliard, secrétaire général de RSF, "la Syrie est le pays qui nous inquiète le plus aujourd'hui" en matière de liberté de la presse.
"L'ambassade de Syrie représente un régime liberticide qui ne laisse pas les gens s'exprimer", a-t-il insisté devant les journalistes présents rappelant qu"'une dizaine de journalistes y sont actuellement emprisonnés". Les militants de RSF avaient bloqué la rue où se trouve l'ambassade grâce à deux camionnettes avant de jeter de la peinture bleue sur ses murs et de brandir des portraits tâchés de peinture de Bachir al-Assad en criant "Bachir prédateur".