Des rafales de mitrailleuses, quelques explosions : le calme est loin d’être revenu à Abidjan, même si la capitale économique de la Côte d’Ivoire est plongée dans un silence pesant depuis mardi à la mi-journée. François Clauss, l’envoyé spécial d’Europe 1 sur place, n’hésite pas à parler d’une situation "d’anarchie totale".
"A Abidjan, nous sommes évidemment extrêmement préoccupés par la situation des civils dans une ville aussi importante, peuplée de millions d'habitants", a confirmé le porte-parole du Haut commissariat aux droits de l'homme, Rupert Colville. L'inquiétude est d'autant plus forte que "des armes lourdes sont utilisées dans des quartiers ayant une très forte densité de population, et auraient conduit à des dizaines de morts ces derniers jours", a-t-il ajouté.
Face à ce déchaînement de violence, les habitants restent cachés chez eux. "Sans eau, ni nourriture" :
Quelle que soit l’issue des tractations en cours entre les camps Ouattara et Gbagbo, il faudra des semaines pour qu’Abidjan panse ses plaies. Car des milliers d'armes ont été distribuées pour une bouchée de pain un peu partout, laissant augurer le pire.