Les troupes birmanes se sont livrées à de multiples exactions contre les civils dans l'extrême Nord du pays lors d'une offensive contre les rebelles kachins lancée l'été dernier, a affirmé mardi Human Rights Watch.
Dans une nouvelle enquête appelée "Souffrances cachées: violences de guerre et déplacements forcés dans l'Etat Kachin de Birmanie", l'organisation dénonce, sur la base de témoignages, des violations flagrantes des droits élémentaires des villageois pris dans les combats.
Un homme raconte ainsi avoir assisté au viol collectif de deux femmes par des soldats. "Je n'ai pas pu les compter. Ils les ont tous violées. Ils l'ont fait devant nous".
Les combats ont repris en juin 2011 entre les militaires birmans et l'Armée pour l'indépendance kachin (KIA) dans une zone où la Chine bâtissait un barrage hydroélectrique, mettant fin à un cessez-le-feu de 17 ans. Le rapport de HRW offre un témoignage de plus sur des exactions documentées depuis des années dans les zones de guerre civile du pays. Il fait par ailleurs état d'usage des mines et du recours aux enfants soldats, par l'armée comme par les rebelles.