L'avocat de Charles Taylor a quitté mardi le procès de l'ancien président du Liberia devant le Tribunal spécial pour la Sierra Leone en dénonçant une violation des droits de son client à un procès équitable. Courtenay Griffiths a pris cette décision après le refus des juges d'enregistrer un document présenté par la défense après la date-butoir fixée au 14 janvier.
"Notre présence dans ce tribunal est incompatible avec la représentation des intérêts de l'accusé", a déclaré l'avocat. Théâtral, ce départ ne devrait pas pour autant ralentir les travaux du tribunal. Les juges ont autorisé les procureurs à poursuivre leurs réquisitions.
Charles Taylor est le premier dirigeant africain jugé pour crimes de guerre. Il est accusé d'incitation au meurtre, au viol, à la mutilation, à l'esclavage sexuel et à l'enrôlement d'enfants soldats durant la guerre en Sierra Leone. L'accusation affirme qu'il souhaitait prendre le contrôle des richesses en diamants de la Sierra Leone. Charles Taylor qualifie ces accusations de mensonges.
Le verdict devrait être rendu dans le courant de l'année 2011.