L’info. Les enquêteurs ne savent toujours pas précisément ce qui a motivé les deux suspects des attentats de Boston. Mais ils commencent à en savoir un peu plus sur Tamerlan et Djokhar Tsarnaev, ces deux frères d’origine tchétchène, dont l’aîné a été abattu vendredi. L’enquête se concentre en grande partie sur le parcours de Tamerlan, 26 ans, et plus particulièrement sur son voyage en en 2012 au Daguestan et en Tchétchénie.
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Un long séjour en Russie. Comme le souligne la chaîne CBS, il semblerait que Tamerlan Tsarnaev soit la clé de cette affaire. C’est lui qui aurait entraîné son frère avec lui. Interrogé en 2011 par le FBI, qui n’avait alors trouvé aucun élément le reliant à des activités terroristes, Tamerlan Tsarnaev s’est rendu en 2012 au Daguestan et en Tchétchénie, où il est resté environ six mois. Pour Michael McCaul, président de la commission de la Sécurité intérieure à la chambre des représentants, le suspect tué vendredi a suivi un entraînement lors de son séjour dans son pays d'origine, même si ses proches affirment qu'il était parti aider son père à faire des travaux. En rentrant aux États-Unis, le jeune homme, marié et père d’un enfant, aurait créé la page YouTube qui porte son nom et sur laquelle des vidéos apparaissaient dans une rubrique "terroristes", note CNN.
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La version de sa famille. Mais la famille Tsarnaev, à commencer par le père des deux suspects, assure que pendant ces six mois, Tamerlan Tsarnaev a passé tout son temps en sa présence ou en famille. Le jeune homme aurait notamment aidé à rénover l’entreprise familiale et aurait aussi été vu à la mosquée locale, sans que cela ne paraisse suspect, note la chaîne CBS. L’un de ses oncles vivant aux États-Unis, Ruslan Tsarni, a assuré à CNN que la radicalisation de Tamerlan Tsarnaev n’avait "rien à voir avec la Tchétchénie" et qu’elle aurait débuté en 2009, avec le "lavage de cerveau" de l’un de ses amis de Boston, fraîchement converti à l’islam.
Un cadet mieux intégré. Le parcours de Djokhar Tsarnaev, toujours hospitalisé, est un peu différent. Le jeune homme de 19 ans semblait bien intégré dans la société américaine et suivait des études à l’université de Dartmouth, dans le Massachusetts. L’un de ses anciens camarades de lycée, devenu journaliste au Boston Globe, explique ainsi : "jamais Djokhar ne m’a fait mauvaise impression". Grièvement blessé, il a repris conscience et commencé à répondre, par écrit, aux questions des enquêteurs.