L'épave du Costa Concordia, l'énorme paquebot échoué le 13 janvier à proximité de l'île du Giglio, au large de la Toscane, sera enlevée au plus tard d'ici à février 2013, selon le plan présenté vendredi à Rome par la compagnie Costa Crociere. Il s'agit d'une opération gigantesque, "la plus grande récupération d'épave de l'Histoire" par le tonnage, a déclaré le capitaine Richard Habib, directeur exécutif de la société américaine Titan, qui a obtenu le contrat pour enlever l'épave.
Selon Silvio Bartolotti, patron de Micoperi, "la seule façon de déplacer le navire est de le remettre dans la position où il se trouvait au moment où il s'est échoué, comment si l'on rembobinait un film à l'envers". La récupération du Costa Concordia débutera dans quelques jours, et la sécurisation doit être réalisée avant la fin du mois d'août, afin d'éviter que, pendant les travaux, l'épave ne se déplace légèrement, a assuré pour sa part Gianni Onorato, le directeur général de Costa Crociere. Le coût de l'opération d'enlèvement est estimé à 236 millions d'euros.
La première étape consistera à sécuriser l'épave pour éviter qu'elle ne glisse vers les hauts fonds : à cette fin, soixante poteaux seront plantés dans le fond marin pour attacher l'épave du côté du littoral et pour fixer les plates-formes submergées qui seront utilisées pour la renflouer.
Outre que c'est un énorme défi d'ingénierie et de technologie, l'enlèvement est à haute risque environnemental, dans une zone protégée. Silvio Bartolotti a assuré que la flore marine serait préservée "à 90%", avec un déplacement des coraux et des anémones avant le commencement des travaux, leur placement dans un aquarium et leur réimplantation une fois le chantier terminé.