L'analyse des boîtes noires de l'avion d'Air Algérie qui s'est écrasé au Mali a débuté lundi à Paris, mais elle prendra du temps, tout comme l'identification des victimes du crash, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius. Les enregistreurs du vol AH5017 sont arrivés tôt lundi matin à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle et ont immédiatement été transférés au Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA).
"Les boîtes noires sont donc désormais examinées par le BEA, le site est sécurisé, les enquêteurs sont à l’œuvre, le recueil des corps est engagé, les autorités internationales sont associées, l'équipe de coordination est choisie", a tenu à rassurer Laurent Fabius lors d'une conférence de presse à son ministère.
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Le ministre a donné les premiers détails connus sur les conditions du crash : "Ce que nous savons d'une façon certaine, c'est que la météo était mauvaise, un chaleur accablante et de la pluie, et que l'équipage avait demandé à se dérouter, à rebrousser chemin." Le ministre prévient toutefois : "l'enquête prendra de temps, la lecture des données prendra plusieurs semaines".
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"La priorité a été la sécurisation du site et l'établissement [...] d'une base logistique. À l'heure actuelle, 170 militaires français sont déployés sur les lieux de la catastrophe, ils seront 200 ce soir", a détaillé lundi Laurent Fabius. Le ministre des Affaires étrangères assure que tous "les engagements ont été tenus" pour favoriser l’enquête sur le crash de l'avion d'Air Algérie, dans la nuit de mercredi à jeudi à 100 kilomètres de Gao, dans le nord du Mali. Au total, 330 militaires, Français et Africains, seront sur place.