Julian Assange sera-t-il extradé vers la Suède ? Le fondateur de Wikileaks, accusé de viols en Suède, comparaissait mardi devant la justice britannique. Le tribunal a décidé que la demande d’extradition de l’Australien sera examinée les 7 et 8 février prochains.
Les autorités suédoises veulent en effet entendre celui qui a fait trembler la diplomatie internationale pour une toute autre affaire. Julian Assange est accusé d’agression sexuelle sur deux Suédoises, qui ont porté plainte pour s’être fait imposer des rapports sans préservatif. Des accusations qu’il a toujours niées.
En résidence surveillée
En attendant, le fondateur de WikiLeaks, âgé de 39 ans, vit en résidence surveillée dans un manoir de la campagne anglaise, qui appartient à un ami. Il est soumis à un couvre-feu et porte un bracelet électronique. Après neuf jours passés en prison, il avait été libéré sous caution le 16 décembre dernier, moyennant une caution de 240.000 livres (environ 288.000 euros).
Ses supporteurs estiment qu'il est victime d'une machination politique, en raison des fuites de milliers de documents officiels organisées par son site, fort embarrassantes pour de nombreux gouvernements. "L’argent des donateurs a du mal à nous arriver, parce que tous nos comptes sont bloqués. J’estime que nous perdons 500.000 euros par semaine", a-t-il confié mardi sur Europe 1. "Nous allons tenter de riposter", a-t-il pourtant assuré.
Toujours combattif, il a diffusé mardi un communiqué en réaction à la fusillade de Tucson, survenue samedi dernier, en Arizona. Il a demandé que les personnalités politiques ou des medias qui tiennent des propos incitant à la violence, soient poursuivis. Il a également établi un parallèle entre les déclarations faites contre la parlementaire et celles faites à son encontre par certains conservateurs américains.
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