La tâche des médecins dans l'unique hôpital psychiatrique de Tripoli, déjà difficile sous le régime de Mouammar Kadhafi, s'est encore compliquée avec l'arrivée d'une vague de patients traumatisés par la guerre, alors que médicaments, personnel et lits manquent cruellement.
"Des gens guéris depuis 10 ans sont revenus, ils ont rechuté à cause de la guerre", a affirmé à l'AFP un praticien qui a préféré ne pas donner son nom. "Nous avons aussi plein de nouveaux cas, peut-être 15 par jour depuis le début de la révolution. Ils souffrent de troubles post-traumatiques, de stress, de psychoses", a-t-il énuméré.
"Nous recevons aussi des prisonniers sortis des geôles de Kadhafi et des hommes des milices loyalistes", a ajouté le médecin. "La situation est mauvaise depuis des années mais depuis deux mois, c'est encore pire". "Nous avons besoin de médicaments en urgence, surtout de sédatifs", a-t-il conclu.