Le nouvel aéroport de Berlin n'en finit pas de faire parler de lui, et pas en bien. Alors que le chantier a déjà pris plusieurs mois de retard et que son inauguration - initialement prévue en mars - est reportée sine die, le futur aéroport Willy Brandt a été le théâtre début août d'un nouveau rebondissement. Un islamiste, connu des services de police, a été arrêté parmi une vingtaine de travailleurs au noir, employés par une société de sécurité chargée de surveiller le chantier, a dévoilé l'hebdomadaire allemand Stern de cette semaine.
Converti à l'islam et surveillé par la police
Florian L. est originaire d'un quartier du nord de Berlin. Le jeune homme de 21 ans s'est converti à l'islam il y a quelques années et se fait désormais appeler Abu Azzam al Almani, précise le journal BZ. Il était régulièrement en contact avec plusieurs personnes soupçonnées de terrorisme.
Ces liens avaient d'ailleurs poussé la police à le surveiller étroitement depuis la fin du mois de juillet. Florian L. était considéré comme "dangereux dans un spectre islamiste".
Employé illégalement pour surveiller le chantier de l'aéroport
Le jeune homme a été arrêté au début du mois d'août au cours d'un coup de filet sur le chantier du futur aéroport de Berlin. Une vingtaine de travailleurs illégaux étaient employés par une société de surveillance qui sous-traitait pour une autre entreprise, elle-même missionnée par le groupe Securitas.
Le chantier de l'aéroport est quasiment à l'arrêt depuis plusieurs semaines, faute de crédits suffisants. Cible de choix pour les pilleurs de matériel, les bâtiments sont donc surveillés par de nombreux vigiles, embauchés à la va-vite. Florian L. avait lui été recruté pour travailler dans une zone où sont entreposés des plans confidentiels des systèmes de sécurité des futurs terminaux.
L'événement minimisé
Les autorités allemandes, déjà sur la sellette à cause des retards, minimisent cependant l'affaire. Frank Henkel, sénateur de l'Intérieur du Land de Berlin, s'est ainsi félicité que "les autorités de sécurité de la capitale aient bien réagi et que notre système de surveillance électronique fonctionne", a rapporté le Hamburger Abendblatt.
La police est néanmoins incapable de dire si le jeune homme a pu transmettre des informations sensibles à des complices. Les enquêteurs sont pratiquement certains que Florian L. a été envoyé sur le chantier spécialement pour récupérer des informations.