Le Fonds monétaire international a exhorté mardi la Birmanie à libéraliser son économie pour profiter de son potentiel et sortir sa population de la pauvreté. "Pour moderniser l'économie birmane, il faudra supprimer les obstacles à la croissance en améliorant le climat des affaires et des investissements, en encourageant le développement du secteur financier, et en libéralisant encore davantage les échanges et l'investissement direct étranger", a affirmé l'institution dans un rapport sur le pays.
Ce rapport est le premier du genre depuis des décennies. Il a été permis par une ouverture historique du régime birman après l'autodissolution de la junte en mars 2011 et la transmission du pouvoir à un gouvernement civil composé d'anciens militaires réformistes. Lors d'une discussion sur ce rapport, les Etats membres représentés au conseil d'administration du FMI ont appelé le pays à continuer sur cette voie. Selon eux, "une croissance et une réduction de la pauvreté largement partagées et durables nécessitent des réformes structurelles pour supprimer les barrières" de toutes sortes.
Le FMI a particulièrement insisté sur la réforme du système de changes, qui contrevenait aux obligations du pays au sein de l'institution à cause d'un ensemble complexe de restrictions et de taux de change multiples. Cette réforme est en cours et la Birmanie compte avoir un taux de change unique d'ici à la fin 2013.