L'INFO. C'est un espoir inédit depuis le début de la crise et de la guerre en Centrafrique. Le forum de Brazzaville pour la paix en Centrafrique a accouché péniblement mercredi soir d'un accord de cessez-le-feu, le premier après huit mois d'un déchaînement de violences intercommunautaires.
Aux forceps. L'annonce fait naître un espoir inédit, mais la durée de cet arrêt des hostilités est déjà mise en doute. Le résultat des négociations dans la capitale congolaise est très en-deçà des objectifs annoncés et a été obtenu après une forte implication de la République démocratique du Congo.
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Sera-t-il respecté ? L'accord a été signé par des représentants des deux principaux belligérants : la Séléka, à dominante musulmane, et les milices anti-balaka, formées majoritairement de combattants chrétiens et animistes. Des représentants politiques, religieux, ou civils centrafricains et des parrains étrangers, comme le président congolais Denis Sassou Nguesso, ont également signé le document.
Une des difficultés pour sa mise en oeuvre tient aux divisions internes au sein de la Séléka et au fait que les anti-balaka sont un mouvement sans organisation centralisée.
Depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2003 par la Séléka, la Centrafrique, ancienne colonie française riche en diamants et en uranium, est plongée dans le chaos. Le pays compte des centaines de milliers de déplacés et, depuis décembre, les combattants de la Séléka et les milices anti-balaka s'affrontent dans un cycle d'attaques et de représailles qui a fait des milliers de morts, principalement des civils. 1.600 militaires français sont toujours sur place.
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