Juan Manuel Santos, l'ancien ministre de la Défense, a été largement élu dimanche président.
Juan Manuel Santos avait été trois fois ministres, du commerce extérieur, du trésor et surtout de la défense. Mais il n’avait jamais été élu. Dimanche, lors du second tour, ce conservateur est devenu le nouveau président de la Colombie. Avec 69% des suffrages, il a battu à plate couture son adversaire, Antanas Mockus.
"En dépit d'une pluie torrentielle et des matchs de football", Juan Manuel Santos a tenu à remercier "Dieu" et la "Colombie". Un pays qui est toujours le théâtre d’une guerre civile.
Santos a parlé d'une victoire historique :
C’est justement auréolé de victoires sur la guérilla des Farc que Juan Manuel Santos a mené sa campagne. Il a aussi bénéficié d’un soutien de taille : celui du président sortant, Alvaro Uribe, qui ne pouvait pas se représenter pour un troisième mandat interdit par la Constitution mais qui jouit toujours d’une immense popularité en Colombie. Et qui n’avait pas hésité à s’immiscer dans la campagne en faveur de Santos, son dauphin.
"Le temps des Farc est compté", a lancé Juan Manuel Santos lors de la soirée électorale, provoquant les hourras de ses partisans. "Nous continuerons à les affronter avec toute la dureté et la fermeté", nécessaires, a-t-il promis en appelant la guérilla à libérer tous ses otages immédiatement, "de manière unilatérale".
Mockus largement battu
Face à lui, Antanas Mockus, du Parti vert, apparaissait comme le candidat du changement. Figure atypique, il défendait plus qu’un programme, une vision différente de la Colombie, insistant notamment sur la "légalité", la lutte contre la corruption et l’éduction à la citoyenneté. Malgré sa campagne en fanfare, Antanas
Mockus n’a recueilli que 27,5% des voix. "Cette histoire ne s’arrête pas aujourd’hui. Aujourd’hui nous commençons tout juste à changer la Colombie", a-t-il cependant promis, dans un message diffusé sur Twitter.