Déclaration commune. Peu d'informations concrètes, mais une réunion symbolique, et une déclaration forte. La conférence de Paris pour la paix et la sécurité en Irak a permis aux Etats engagés dans une coalition contre l'Etat islamique d'affirmer leur union. Dans un texte commun, ils ont promis de soutenir la lutte de Bagdad contre les jihadistes de l'Etat islamique "par tous les moyens nécessaires", y compris militaires.
"Les participants à la conférence de Paris ont affirmé que Daesh (acronyme arabe de l'EI) constitue une menace pour l'Irak mais aussi pour l'ensemble de la communauté internationale. Ils se sont engagés à soutenir, par les moyens nécessaires le nouveau gouvernement irakien dans sa lutte contre Daesh, y compris par une aide militaire appropriée", selon le texte final de la réunion
"Il n'y a pas de temps à perdre". Pour ouvrir la conférence, le président français François Hollande a exhorté ses partenaires occidentaux et arabes à s'engager "clairement, loyalement et fortement aux côtés des autorités irakiennes", en ouvrant la conférence internationale sur "la paix et la sécurité" en Irak à Paris."Il n'y a pas de temps à perdre" face à la menace des jihadistes de Daesh qui a pris le contrôle de larges secteurs des territoires irakien et syrien, multipliant les exactions", a lancé le président français.
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"Le combat des Irakiens contre le terrorisme est aussi le nôtre. Nous devons nous engager clairement, loyalement et fortement aux côtés des autorités irakiennes", a-t-il poursuivi devant les représentants d'une trentaine de pays occidentaux et arabes qui participent à cette conférence.
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Le président français a appelé aussi à soutenir "par tous les moyens" les forces de l'opposition démocratique en Syrie sans toutefois évoquer une quelconque participation française aux frappes que Washington envisage de conduire contre les bastions de l'EI dans ce pays."Le chaos fait le jeu des terroristes. Il faut donc soutenir ceux qui peuvent négocier et faire les compromis nécessaires pour préserver l'avenir de la Syrie. Et pour la France, ce sont les forces de l'opposition démocratique", a-t-il poursuivi.
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Menace globale. Comme il l'avait déjà fait valoir lors d'une visite éclair vendredi en Irak, François Hollande a souligné que "la menace est globale, il doit donc y avoir une réponse globale".La conférence de Paris, a-t-il insisté, "a un seul objectif: apporter aux nouvelles autorités irakiennes le soutien politique qui leur est nécessaire" mais aussi de recueillir de manière "efficace" des "fonds des pays amis" pour la reconstruction de l'Irak.
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"Casser les filières jihadistes". François Hollande a également évoqué l'"appui militaire" aux forces engagées contre l'EI avec la constitution d'une "large coalition" voulue par les Etats-Unis dans laquelle "la France prendra sa part" comme elle l'a déjà fait avec la livraison de matériel militaire aux Peshmergas kurdes engagés contre Daesh.Il s'agit aussi, selon lui, de "casser les filières jihadistes" face à l'afflux de "combattants venus du monde entier", y compris de la France, et qui viennent grossir les rangs de l'EI.
L'Etat islamique... et l'Ukraine au menu. En marge de cette réunion à laquelle assistaient les ministres des Affaires étrangères français, allemand et russe, une réunion s'est tenue entre les trois diplomates sur la situation ukrainienne.