Après avoir annoncé un nouvel essai nucléaire visant les Etats-Unis, la Corée du Nord a menacé vendredi d'attaquer son voisin du Sud s'il participait au durcissement des sanctions mises en oeuvre par les Nations unies contre Pyongyang.
Pyongyang multiplie les menaces depuis le vote mercredi d'une résolution du Conseil de sécurité de l'Onu qui condamne le tir de fusée nord-coréen du 12 décembre 2012 et renforce les sanctions déjà prises par les Nations unies. "Ces 'sanctions' équivalent à une guerre et à une déclaration de guerre contre nous", a déclaré vendredi le Comité pour la réunification pacifique de la Corée, l'organe nord-coréen chargé des relations avec le Sud. "Si ce groupe fantoche de traîtres participe directement aux 'sanctions' de l'Onu, la RPDC répondra par d'importantes représailles physiques", a prévenu le Comité, qui désigne officiellement la Corée du Nord comme la République populaire démocratique de Corée.
La commission nord-coréenne de défense, l'organe militaire suprême du pays, a menacé jeudi de procéder à un troisième essai nucléaire et à de nouveaux lancements de fusées dont l'objectif avoué est de viser les Etats-Unis, qualifiés d'"ennemi juré". Les experts du régime nord-coréen pensent que cet essai nucléaire pourrait avoir lieu dès le mois de février pour coïncider avec l'entrée en fonctions de la nouvelle présidente sud-coréenne Park Geun-hye et l'anniversaire le 16 février de l'ancien dirigeant nord-coréen Kim Jong-il, décédé en 2011, père de l'actuel leader Kim Jong-un.