Il n'y aura pas de changement politique. C'est, en substance, ce qu'a déclaré la Corée du Nord dans un communiqué destiné aux "politiciens insensés du monde entier".
"Nous déclarons solennellement et fièrement aux responsables politiques stupides dans le monde, y compris les fantoches de Corée du Sud, qu'ils ne doivent pas s'attendre au moindre changement de notre part", a indiqué la Commission de défense nationale.
Depuis le décès de Kim Jong-Il le 17 décembre à l'âge de 69 ans et l'avènement de son jeune fils Kim Jong-Un, les capitales étrangères se demandaient si le régime communiste continuerait à employer sa rhétorique martiale.
"Mer de feu" sur Séoul
Les autorités nord-coréennes, qui ont déjà par le passé menacé de transformer Séoul en une "mer de feu", ont fermé la porte à toute négociation avec le voisin sud-coréen.
"Nous ne discuterons jamais avec le gouvernement de Lee Myung-Bak", a lu en direct à la télévision une présentatrice nord-coréenne.
"La mer de larmes sanglantes de notre armée et de notre population suivra le régime de marionnettes jusqu'à la fin. Les larmes se transformeront en une mer de feu vengeur qui brûlera tout", a-t-elle ajouté. La Corée du Sud n'a pas réagi dans l'immédiat.
Vers un pouvoir collégial ?
Kim Jong-Un, désigné comme le "Grand héritier" est scruté par toutes les capitales mondiales qui attendent de voir quelle orientation il va donner à son pays.
Une source proche de Pyongyang et de Pékin indiquait mercredi que la Corée du Nord semblait se diriger vers un pouvoir collégial impliquant l'armée.
Kim Jong-Un, qui approche la trentaine bien que son âge ne soit pas connu officiellement, a été intronisé jeudi. Il succède à son père et prolonge la dynastie instaurée en 1948 par Kim Il-sung, son grand-père, qui régna jusqu'à sa mort en 1994.