La Corée du Nord réussit un tir de fusée

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un a décidé de tirer une nouvelle fusée afin de commémorer la mort de son père le 17 décembre dernier.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un a décidé de tirer une nouvelle fusée afin de commémorer la mort de son père le 17 décembre dernier. © Reuters
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L.B et C.C. avec agences , modifié à
Le gouvernement japonais a obtenu mercredi une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.
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>> L'info. Elle a fait fi de toutes les protestations internationales. La Corée du Nord a lancé mercredi, à 0h51, une fusée dans l'espace, apparemment avec succès. "Le lancement de la seconde version de notre satellite Kwangmyongsong-3 depuis le centre spatial de Sohae (...) est réussi" et "le satellite est entré en orbite comme prévu", a triomphalement annoncé à la télévision une présentatrice vêtue du costume traditionnel coréen, un hanbok de couleur rose. L'agence officielle nord-coréenne KCNA parle de "percée" et rend homme à l'ancien dirigeant, Kim Jong-Il, décédé il y a près d'un an.

La présentatrice hurle sa joie à l'antenne (à partir de 0,46") :

Il s'agit d'une première pour la Corée du Nord qui prétend posséder des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) capables d'atteindre le continent américain mais dont les trois précédents essais s'étaient soldés par des échecs.

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• Japon et Corée du Sud en colère. La Corée du Sud et le Japon ont été les premiers à annoncer le tir de la fusée. Le gouvernement de Tokyo a en effet exprimé sa colère et la population nippone son incrédulité après le tir "intolérable" de la fusée qui a survolé l'île d'Okinawa, à quatre jours des élections législatives au Japon. "Il est extrêmement regrettable que la Corée du Nord ait procédé à son lancement malgré nos appels à y renoncer. Pour notre pays, c'est intolérable. Nous protestons fortement contre la Corée du Nord", a déclaré le porte-parole du gouvernement japonais, Osamu Fujimura.

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• Une violation de la résolution des Nations unies. De son côté, les Etats-Unis, qui n'entretiennent pas de relations diplomatiques avec Pyongyang, ont déploré un acte "hautement provocateur", qui "menace la sécurité régionale, viole directement les résolutions 1718 et 1874 du Conseil de sécurité de l'ONU (...) et mine le régime de non-prolifération", a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale des Etats-Unis, Tommy Vietor, dans un communiqué. Condamnation "forte" également du chef de la diplomatie britannique William Hague, qui devait convoquer l'ambassadeur nord-coréen à Londres. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon s'est dit "inquiet" pour "la paix et la stabilité de la région". Enfin, Moscou "regrette profondément" le lancement d'une fusée par la Corée du Nord, a indiqué mercredi la diplomatie russe, soulignant qu'il s'agissait d'une violation de la résolution 1874 du Conseil de sécurité de l'ONU.

• Son seul allié dans la région souffle le chaud et le froid.  La Chine a condamné à demi-mot en appelant la Corée du Nord, dont elle est le principal bailleur de fonds, à "respecter les résolutions" de l'ONU. Mais l'agence Chine nouvelle a fustigé "les gestes et une rhétoriques belliqueuse" de part et d'autre et défendu le droit de Pyongyang à explorer l'espace.

Au siège des Nations Unies à New York 930

Réunion du Conseil de sécurité. A la demande de Tokyo et de Washington, le Conseil de sécurité des Nations Unies doit se réunir à 18 heures. Selon des médias japonais, le Japon, les Etats-Unis et la Corée du Sud vont demander au Conseil un renforcement des sanctions au niveau de celles frappant l'Iran. Les trois pays alliés souhaitent geler les avoirs à l'étranger, à partir d'une liste élargie, d'institutions financières, d'entreprises et de personnalités nord-coréennes.