On le surnomme le "barbu rouge" à cause de sa barbichette teintée au henné. Omar Ould Hamaha, l'un des chefs djihadistes du Nord-Mali, interviewé par Europe 1, menace la France de représailles après la décision d'intervenir militairement. Sur un ton très agressif, cet homme qui dirige actuellement les combats assure que les islamistes ne sont pas en déroute et que l'armée française n'a pas atteint ses objectifs.
Alors que les avions français ont bombardé le nord du pays, ce chef de guerre lance un défi à la France et invite les militaires a venir se mesurer au sol à ses troupes. "Les Mirages ont bombardé Gao. Ils étaient à 13.000 mètres d'altitude. Qu'ils descendent sur le terrain si c'est des hommes ! On les reçoit à bras ouverts", a-t-il lancé au micro d'Europe 1.
"Plus dangereux que l'Irak"
Selon lui, avec cette intervention, "la France a ouvert, pour tous les Français, les portes de l'enfer. Elle est tombée dans un piège beaucoup plus dangereux que l'Irak, l'Afghanistan ou la Somalie. Et ça n'est que le commencement !", a-t-il assuré sur un ton menaçant.
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Des djihadistes tués
La France, se proclamant "en guerre contre le terrorisme" au Mali, a bloqué vendredi la progression des groupes armés islamistes, qui contrôlent le nord du Mali depuis neuf mois, vers le centre du pays. Elle a bombardé pour la première fois dimanche leurs positions islamistes dans le nord, à Gao et Kidal, au coeur des territoires djihadistes.
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Plus de soixante "combattants" ont été tués dimanche dans la seule ville de Gao, et sa périphérie, au cours de bombardements intenses des forces françaises, ont déclaré lundi des habitants et un responsable de la sécurité.