La déclaration choc. C’est parce qu’elle n’est plus "en service" que Vicki J. Huddleston sort du silence, dit-elle. Dans une interview au micro d'I-télé, cette Américaine, ancienne ambassadeur des Etats-Unis au Mali et spécialiste de l’Afrique, assure que la France aurait versé une rançon pour récupérer, en vain, des otages, en février 2011.
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Le montant. Paris aurait, ainsi, versé 17 millions de dollars, soit 12,7 millions d’euros, a-t-elle déclaré vendredi matin. "Bien sûr, la France n’est pas allée à la rencontre de ces salafistes. La rançon, comme toutes les rançons, a été payée indirectement", explique l’ancienne diplomate. Selon elle, cet argent a terminé dans les mains du gouvernement malien "et ensuite a été retourné, ou du moins une partie aux salafistes", a-t-elle conclu.
A noter que les islamistes avaient eux-mêmes réclamé la somme exorbitante de 90 millions d'euros pour la libération de ces otages, révélait Europe 1 en septembre 2012.
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Ce n'est pas la ligne de conduite de la France. Pourtant, la France a toujours affirmé qu'elle ne payait jamais de rançon. "L’État français ne paie pas", avait affirmé l'ancien ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, lundi sur Europe1, mi-janvier. Le président français François Hollande, lui, a déclaré vendredi qu'il n'y avait pas de "questions financières qui puissent être évoquées" dans le dossier des sept otages actuellement retenus au Sahel. "Nous sommes dans la recherche de contacts. Mais il n'y a pas de questions financières qui puissent être évoquées" pour obtenir la libération des otages, a affirmé François Hollande à Bruxelles, en précisant que son gouvernement faisait "tout pour libérer (nos) concitoyens".