La France expulse des diplomates kadhafistes

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avec AFP , modifié à
Quatorze diplomates libyens nommés par Kadhafi ont 48 heures maximum pour quitter la France.

Ils sont "persona non grata" et la décision prend un effet immédiat. Après le Royaume-Uni qui a expulsé l’ambassadeur de Libye en début de semaine et des diplomates jeudi, la France a décidé vendredi d’expulser quatorze diplomates libyens, qui avaient été nommés par le régime de Mouammar Kadhafi. Les intéressés ont, selon les cas, "un délai de 24 ou 48 heures pour quitter le territoire", a précisé Bernard Valero, le porte-parole du Quai d'Orsay.

Comportements contraires à la résolution 1973

La France a estimé que ces diplomates avaient des "comportements et activités non compatibles avec les résolutions de l'ONU pertinentes et notamment la 1973", la résolution qui a décidé de l’intervention militaire de l’ONU en Libye, emmenée par la France et l’Angleterre. Les quatorze diplomates sont également accusés par le Quai d’Orsay d’agir de façon "contraire à la protection des populations civiles libyennes".

En revanche la décision d’expulsion ne vise pas les ambassadeurs de Libye en France et à l'Unesco. Salah Zaren et Abdul Salam el Galali ont en effet annoncé le 25 février qu'ils démissionnaient pour condamner "les actes de répression en Libye" et rejoignaient "la révolution". Bien que nommés par Kadhafi, ils ne sont donc plus considérés par la France comme faisant allégeance au "Guide" libyen.

Déjà un ambassadeur français à Benghazi

En ce qui concerne l’activité de la France en Libye, Paris a suspendu le 26 février, onze jours après le début des troubles en Libye, l’activité de son ambassade à Tripoli. Et, un mois plus tard, Antoine Sivan avait été nommé ambassadeur auprès de l’opposition libyenne à Benghazi.

La France a été le premier pays à reconnaître la légitimité de Conseil national de transition (CNT) libyen, constitué par les opposants insurgés contre le régime kadhafiste. Nicolas Sarkozy a d‘ailleurs annoncé fin avril qu’il se rendrait dans le fief des opposants à Kadhafi.